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 Face to face one again, huh? [Pv. Soleen]

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Face to face one again, huh? [Pv. Soleen] Vide
MessageSujet: Face to face one again, huh? [Pv. Soleen]   Face to face one again, huh? [Pv. Soleen] Icon_minitimeDim 7 Fév - 18:49

Face to face one again, huh? [Pv. Soleen] 294tmyd
Praying a god who's death and blind
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    Parfois, ce village gallois était réellement sinistre. S’il fallait trouver un endroit pour tourner un film d’horreur ou d’angoisse, Beddgelert serait certainement un excellent lieu de tournage. C’était la même chose pour les journalistes ou la télévision qui tentaient de venir ici pour prendre des témoignages des habitants sur les événements inquiétants et mystérieux se déroulant dans leur communauté. Ici, il y avait tout. L’ambiance, les gens bizarres, le décor atypique… que demander de mieux? De tous ses voyages en Europe, Adriel n’avait jamais croisé de lieu aussi caricatural mais non moins séduisant que celui-ci. Tss, et dire que s’il ne s’était pas arrêté, toute cette merde ne lui serait pas arrivée. Encore aujourd’hui, il ne parvenait absolument pas à assumer la réalité, car tout cela paraissait trop surréaliste. Ça faisait pourtant deux petites années qu’il avait emménagé ici, mais s’habituer à ce village était au-dessus de ses moyens. Pourquoi ne parait-il donc pas, alors ? Peut-être parce qu’il n’y parvenait pas ? Hé, oui… le brun n’arrivait tout simplement pas à se décider une bonne fois pour toutes, et à chaque occasion qui se présentait à lui, il arrêtait de faire ses bagages à mi-chemin. Quelque chose le retenait dans ce maudit blaid perdu, mais il ne s’agissait de rien d’implicite. C’était… plus subtil que ça. Cette « gamine », encore et toujours elle. Elle hantait l’esprit du jeune homme au moins autant que le passé de celui-ci, si bien que même si le concerné voulait s’éloigner, il n’y parvenait pas. C’était tout à fait stupide comme réaction, n’est-ce pas ? N’importe quel type normal se serait déjà barré d’ici depuis longtemps, quitte à infecter et faire des ravages chez d’autres humains aux alentours, voir dans un autre pays. Mon dieu, mais faire ça, c’était encore plus difficile à assumer que la morsure d’une seule femme ! Vous pensez vraiment que le nordique arriverait à supporter le poids d’une « épidémie » qu’il aurait aidé à se propager ? Non, ce n’était pas son genre. Il était de loin trop faible mentalement, de ce côté-là, pour se dire « oké, c’est pas si grave, je fais comme si de rien n’était ». C’est clair qu’en apparence, Vitali n’avait pas l’air d’être le genre de personne qui se torture l’esprit pour un oui ou pour un non, mais ça, c’était juste parce qu’il savait se cacher derrière un masque. Masque ô combien froid et en opposition avec l’homme qui se trouvait en-dessous. Il arrivait parfois que le jeune homme baisse sa défense et laisse entrevoir son bon fond, mais en général, on pensait qu’il jouait un rôle, lorsque cela se passait. Bravo mon grand, tu t’es tellement renfermé dans ton armure blindée que les gens ne voient pas qu’il y a un humain là en dessous. C’est pas en agissant comme ça que tu l’auras, l’affection qu’il te manque depuis longtemps, tu sais…

    Oui, il le sait, mais tans pis.
    Pour l’heure, l’Européen s’était évadé de sa boutique tout à l’heure pour faire un tour et s’aérer l’esprit. Plus le temps passait, et plus il se demandait ce qu’il pouvait bien faire ici. Je ne dis pas dans ce village, pas dans ce pays, mais tout simplement dans ce monde. C’est vrai, ça, qu’est-ce qui l’attendait, plus tard ? Rien, certainement rien. Il avait lutté un bon moment contre sa situation compliquée, s’était torturé l’esprit de nombreux jours au sujet de Loreen, et puis finalement, il commençait à en avoir marre de tout ça. C’était trop… « TROP ». Tout le monde craque un jour ou l’autre, et Adriel savait qu’il atteignait sérieusement ses limites, malgré sa volonté et son mental d’acier. Intérieurement, il lui semblait que l’édifice de son esprit se fragilisait de plus en plus, et même si ça le faisait horriblement souffrir, il ne laissait rien paraître. Ah, ces gens du nord… quel self-control ils ont, hein ? La dernière fois que le jeune homme avait craqué, c’était il y a à peu près 10 ans, lors d’une overdose pour attirer l’attention de ses parents qui n’avaient malheureusement pas bien interprété le message de leur fils. Encore heureux que ce dernier ne soit pas un drogué de première, aujourd’hui. Je ne dis pas qu’il ne possède pas coke chez lui pour les jours où il en a vraiment besoin, mais ce n’est pas réellement de la dépendance.

    Au cours de sa promenade dans la forêt, le brun avait accéléré le pas, et il sentait que la plupart des animaux, ne serait-ce que les quelques oiseaux présents, essayaient de se faire le plus discret possible. Oh, ils avaient peur, les pauvres petits ? C’est fou ce que ces bestioles avaient un instinct de survie développé. Etre capable de discerner la chose agressive à l’intérieur d’un humain n’était pas donné à tout le monde, et pour ça, le norvégien trouvait que les animaux étaient parfois plus intelligents que les hommes. Bon… après, vous me direz que c’est parce que ces hommes en question n’ont pas d’ennemis naturels et que par conséquent ils ne sont pas tout le temps en alerte. Tout de même, il reste assez impressionnant, ce sixième sens.
    Durant sa balade, Adriel tournait le regard un peu partout, cigarette au bec. Le simple fait de se trouver dans un milieu « non civilisé » semblait modifier quelque peu sa manière de se déplacer, et s’il fallait trouver un mot pour le décrire, on aurait pu parler d’assurance totale. Ça, ou bien de la prédation. Du haut de son mètre quatre vint et quelque, le brun avait réellement l’impression de dominer toute la petite population de ce coin de forêt. Une impression au fond de lui, certes, mais cela lui décocha un sourire légèrement malsain, et il s’amusait grandement à poser ses yeux clairs sur les quelques oiseaux qui restaient sur les branches, comme pour leur dire « coucou, je suis là, je vais te bouffer, petit. »

    Comme un gamin, Logan continua comme ça jusqu’à un croisement de sentiers. Des gouttes de pluies étaient tombées sur son visage, ce qui attira son attention sur le ciel un peu trop sombre à son goût. Uh… ça y’est, il allait y avoir de l’orage, et il ferait mieux de rentrer au plus vite.
    Ni une ni deux, le garçon prit un chemin qui coupait à travers les arbres en trottinant quelque peu. C’est fou ce que la pluie peut s’intensifier rapidement, dans ce pays ! À ce rythme là, il allait se retrouver trempé d’ici peu de temps. Être mouillé… il détestait ça, parce qu’après, ça allait provoquer un rhume et tout, mais tout d’abord, c’est pas pratique pour les cigarettes.

    Une dizaine de minutes plus tard, la silhouette du jeune homme se détacha de la forêt. Il était arrivé au niveau de la petite église du coin, et même si ce n’était pas trop son genre de s’y rendre, aujourd’hui ferait exception. C’est fou ça, un orage en cette saison… c’est quoi ce pays?
    Après avoir ouvert la porte de « la maison de dieu », le brun pénétra dans le bâtiment sans faire particulièrement attention à ce qui s’y trouvait ou ne s’y trouvait pas. Comme prévu, il était mouillé, et ses cheveux raidis par l’eau collaient à son visage. Saleté de temps.
    Le principal souci, maintenant, c’était de se débarrasser du manteau trempé qu’il portait pour le poser sur l’un des bancs, et puis attendre… en cherchant éventuellement un radiateur ou quelque chose dans le même genre. La commune n’était quand même pas assez archaïque pour laisser l’église sans chauffage, hein ? On n’était pas au moyen-âge, à ce que je sache.
    Contenant un léger frisson, Adriel releva la tête pour tenter de localiser ce qui l’intéressait, mais la chose sur laquelle son regard se posa n’était absolument pas ce à quoi il s’attendait. Pas ici. Pas maintenant.

    Elle. Qu’est-ce qu’Elle faisait là, encore seule, comme depuis cette nuit où, par la faute d’une seule personne, elle s’était retrouvée isolée du reste du village ?

    - ...

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SALLY Ω Here come complications.
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Face to face one again, huh? [Pv. Soleen] Vide
MessageSujet: Re: Face to face one again, huh? [Pv. Soleen]   Face to face one again, huh? [Pv. Soleen] Icon_minitimeLun 22 Fév - 18:57

    C’était froid. Humide. Ou peut-être était-ce seulement humide, mais j’aurais pu jurer avoir légèrement frissonné au cours des soixante dernières minutes. Etait-ce le vent sui soufflait, léger mais sûr, ou simplement la boue contre laquelle était posée ma joue, la distinction ne me semblait pas évidente, mais pour sûr, j’avais froid. Cela faisait des semaines, des mois même que le moindre frisson ne m’avait pas traversé. J’étais devenue une machine à ne rien ressentir en une nuit, et la réadaptation durait des mois. J’ai soupiré en m’appuyant sur mes mais pour me relever, me rattrapant de justesse pour ne pas déraper. La moindre personne qui m’aurait aperçu, à ce moment précis, m’aurait faite enfermée ; j’avais l’air d’une folle, couverte de boue, trempée, les yeux gonflés et l’air absent. J’ai soupiré fortement, et j’ai écarté les bras, pour que la pluie fasse son travail salvateur. Ma maison m’attendait derrière moi, immobile et négligée. La forêt regorgeait de vie et de bruits assourdissants, que personne d’autre n’aurait entendu, mais je n’étais pas personne.
    J’ai poussé un soupir de nouveau, attendant que toute marque de boue disparaisse sous le déluge d’eau qui tombait. Bon sang, ce que la vie en ce moment pouvait être sinistre. Le ciel grondait sous d’effroyables coup de tonnerre, et la pluie tombait à gros flots, sans interruption, régulière et agressive. Autrefois, la pluie ne me dérangeait pas, mais mon humeur sinistre de ces derniers mois faisait que tout prenait tournure négative dans mon esprit.
    Tu penses trop. Je savais bien que c’était vrai. Il fallait que je m’y fasse, j’avais beau me haïr et détester le monde, rien ne changerait à ce qui avait déjà été fait. C’était trop tard pour un retour en arrière. En revanche, je pouvais passer à autre chose. Reconstruire une vie simple, droite.

    Maman. Ce mot inonda mon esprit comme une salve de remords ingérables. Elle devait m’en vouloir à mort, comme Jazleen, de les avoir abandonnées toutes les deux, tel père telle fille, je pouvais l’entendre dire, à distance. J’ai déglutit, puis j’ai décidé d’abandonner ma maison vide. Courir m’éviterait sans doute de penser, non ? J’ai hoché la tête, et j’ai avancé, un pied après l’autre, en augmentant le rythme, la cadence. C’était facile, presque inné maintenant. Ca ne me fatiguait pas, j’évitais les obstacles sans les voir, je volais presque entre les troncs.
    Peut-être serait-elle à l’église ? Et si j’allais voir ? Tu penses trop, Soleen, beaucoup trop. J’ai secoué la tête, mais ma trajectoire s’est dérivée toute seule, vers le lieu de toutes mes pensées. Je savais qu’elle n’y serait pas, c’était la part de mon instinct qui le disait. Mais j’avais un besoin récurrent de trouver quelque chose de proche, de concret, et ce même instinct m’encourageait fortement à aller vers l’Eglise. J’ai accéléré encore plus ma cadence, envoyant de grandes giclées de boue à chaque pas supplémentaire effectué.

    Je revoyais les scènes du jour de mon départ, le jour où j’avais compris. C’était un lendemain de pleine lune, et après quelques recherches, j’avais découvert, horrifiée, ce que j’étais devenue. L’instinct, une fois de plus, de survie, m’avait emmenée jusqu’à la petite maison grise qui avait toujours été la mienne. Avec violence, j’avais claqué la porte d’entrée, faisant irruption dans le salon. Jazy était assise sur le canapée, feuilletait un livre, tandis que ma mère fumait une cigarette accoudée au bord de la fenêtre. Elles ont sursauté toutes les deux, craintives soudain, mais un sourire à éclairé leurs visages quand elles m’ont vu. Le reste n’est que violence orale et menace. Aujourd’hui encore, elles devaient être dans le doute, dans le doute de savoir ce qui avait bien pu me conduire à agir ainsi. Elles ne sauraient pas. Je ne les verrai pas avant d’être sûre que je n’étais pas un danger.

    La petite église était à l’image du village, pas grand-chose. Débraillée, humide, elle n’inspirait pas vraiment confiance. Par les jours de soleil, ou de printemps, elle se faisait plus accueillante, mais au milieu de cet orage sinistre, qui ne présageait rien de bon, elle ne faisait qu’office d’un vieux bâtiment débraillé.
    J’ai poussé la lourde porte pour m’introduire à l’intérieur, et me suis dirigée, doucement et prudemment, vers l’autel. Quelques bougies brillaient, mais j’avais déjà trop chaud pour aller m’y exposer les mains, comme lorsque, petite, la fraicheur de l’Eglise me faisait frissonner. J’ai levé les yeux, et me suis laissée tomber sur le premier banc, les yeux rivés sur les bougies. Je ne croyais plus en Dieu, parce que je ne croyais plus en rien, mais à une époque, l’époque de la tranquillité et de l’amour familial, j’y croyais. J’ étais fascinée par le côté mystérieux et secret de ce en quoi les gens croyaient aveuglément, sans se demander si ça valait vraiment la peine.

    Une porte à claqué dans mon dos, et mes reflexes m’ont fait me ruer derrière un des piliers de l’Eglise pour ne pas être vue. Je savais être discrète, invisible même s’il le fallait, et ce, même lorsque je n’étais qu’une simple humaine. J’ai retenu mon souffle pour ne pas faire de bruit, et me suis penchée légèrement en dehors du pilier pour apercevoir l’intrus. C’était un homme, très grand, à la carrure assez impressionnante, et qui dégoulinait de l’eau de dehors, un peu comme moi. Mes yeux n’ont mis qu’un instant de plus à comprendre qui c’était, et mon cerveau s’est mis à tourner rapidement lorsque j’ai compris.
    L’instinct me trompait rarement, et l’instinct m’avait menée ici à la recherche d’une présence réconfortante. Le destin était-il en train de se foutre de moi ?

    Je me suis rapidement extirpée de ma cachette sans vraiment réfléchir, et, mi-ironique, mi-sérieuse, j’ai lancé, en souriant légèrement :

    « Je ne savais pas que tu croyais en Dieu… »

    J’ai haussé une épaule et me suis rapprochée, croisant les bras. Sans que je sache réellement pourquoi, une partie joueuse et insolente de moi ressortait en sa présence, que j’étais pourtant peu habituée à montrer…

    [HJ : Désolée pour le temps que ça a pris...]
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