"Saorise, votre beauté devrait être interdite par la loi"
Saorise prie à cet instant que son très cher collègue, Gecko meurt écraser par un morceau de plafond qui s’écroulerait malencontreusement sur lui… Gecko venait d’arriver, avec une heure de retard dans leur bureau commun. Saorise, quand à elle, écrivait, elle faisait une thèse sur sa propre vie, sur sa nouvelle vie. Sur ces troubles, bien trop obsessionnels envers son père. Sur les fais-divers de son petit village, ces loups-garous, qu’elle a peut-être côtoyée, sans réellement y croire. Sur ce collègue, son très cher collègue, la seule personne qu’elle connait à Caernarfon, qui au fond, l’émeut. Sur ce très cher patron, peut-être un peu trop insistant sur certains points, mais au fond, très attachant. Sur sa sœur, sa grande sœur, sa meilleure & seule amie. Sur son futur retour aux sources, dans cette petite ville s’y attachante, où elle a toute ses marques. Sur sa mère, sa très chère mère, qu’elle n’a pas vue partir, qu’elle n’a pas su sauvée. Aurait-elle seulement été capable de la sauvée ? Elle ne rêve que d’une chose, s’isoler, ne plus avoir tous ces souvenirs qui la hantent…

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" Saez, c’est Skynïe." , Saorise avait répondu à cet appel matinal, il venait de sa sœur. Sa voix était légèrement brumeuse, un voile semblait la recouvrir. Sa sœur n’allait pas bien, elle était tourmentée. & il y avait de quoi. " Maman est morte." Et là, c’est le gouffre, un léger picotement se fait sentir dans les narines de la jeune femme, ses yeux s’humidifient. Leur seule famille est morte. Elles sont désormais seules, à seulement une vingtaine de kilomètres l’une de l’autre, & pourtant si éloignée.
« Je viens. » Une réponse simple, puis plus rien. Saorise venait de s’écrouler au sol, seule, sur le carrelage glacé de sa cuisine. Elle ne voulait pas réellement y croire, elle n’avait pas vu sa mère mourir, elle ne l’avait pas vu vivre les derniers instants de sa vie. Elle leur en voulait, à sa sœur, à sa mère, de ne rien lui avoir dit. De n’avoir rien insinuer. Elle serait venue, aurait tout fait pour pouvoir la voir, une dernière fois. Elle se sentait mal.
Le jour de l’enterrement, les deux orphelines n’ont pas parlés, ou peu, à qui que ce soit. Elles ne se sont échanger que peu de regards, de mots, de gestes, de sourires. Presque comme si elles étaient l’une pour l’autre des inconnues.

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Elle avait été prevenu. "Mlle Orann, dans deux jours, vous êtes à Beddgelert pour couvrir ces problèmes de loups-garous. M Sordelal vous accompagnera." Elle n'en avait pas envie, de ce retour aux sources, mais elle le devait. De plus, la compagnie de Gecko Sordelal ne lui faisait pas vraiment plaisir. C'était un collègue comme les autres, il était cependant d'une antipathie horrible, il vivait depuis toujours dans des grandes villes, & ne supporterait pas l'air frais de Beddgelert, selon elle. "Vôtre présence avec moi n'est pas indispensable, restez chez vous, je dirais que vous êtes venus avec moi." Elle ne le voulait pas dans ses pattes, jamais, jamais elle n'aurait voulu faire un article en sa compagnie, & même contrainte par son patron, elle ne le voulait pas. "Ma présence, au contraire, vous honorerait. Vous y êtes contrainte, je viens avec vous jusqu'à Beddgelert. Je vous chaperonne." Il se plaisait à la torturer. Contrairement à elle, lui, l'appréciait. L'aimait même. Il ne voulait pas vraiment y aller, dans ce petit patelin isolé, mais l'affaire l'interessait. & serait plus que bénéfique pour sa carrière.
Le lendemain, ils étaient en voiture, pour une petite demie-heure de voyage. Saorise pensait que la route serait plus longue. Elle n'était jamais revenue depuis l'enterrement de sa mère, un an plus tôt. Arrivant, Saorise délaissa son compagnon,rejoignant sa soeur au Tippy's...


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"Tu es revenue pour moi, pour nous Sao ?" , un moment de doute, une pause, un blanc. "Oui. mais pas seulement..." par honte, Saorise n'en dira pas plus. Son retour à Beddgelert, n'est pas vraiment pour une raison familliale. Exilée à Caernarfon quatre années plus tôt, son retour est dû à ces disparitions, ces morts douteuses, & ces bêtes sauvages. Saorise le savait bien, que sa soeur, sa grande soeur, lui en avait voulu, d'être partie pour la ville, pour travailler. Elle la pensait égoïste, mais Saorise, était désormais revenue, pour une durée plus ou moins longues, plus qu'indeterminée.

"Tu sais, ces loups-garous, je n'y crois pas.", Saorise, a toujours été très rationelle, toutes ces choses surnaturelles, elle n'y croyait pas, & n'y avait jamais cru. "C'est normal, tu n'as rien vu depuis des années de ce qu'il s'est passé ici." Skynïe lui en voulait, de ne pas avoir été là. Saorise, elle ne savait rien, ou presque des ces loups-garous. Elle était parti par leur fautes, pensant qu'une personne de la ville pourrait bien analyser la situation, chose qui fut vérifier. Mais voilà, elle n'y croyait pas, relatait juste les faits, que parfois sa soeur & sa mère lui faisait parvenir.