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 nowhere to go, somewhere to fall ● Andras

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nowhere to go, somewhere to fall ● Andras Vide
MessageSujet: nowhere to go, somewhere to fall ● Andras   nowhere to go, somewhere to fall ● Andras Icon_minitimeMer 24 Fév - 3:21


nowhere to go, somewhere to fall ● Andras Marionheath

Andras und Saorise , unsoweiter !



De l’encre, il lui fallait de l’encre. Ou un stylo, un stylo à bille serait parfait. Saorise s’énervait, seule dans sa chambre. Elle ne retrouvait pas ses « foutues cartouches » comme elle les avait si bien définie. Elle voulait écrire, comme au bon vieux temps, sans ordinateurs, avec un simple stylo plume . Seul hic, son stylo plume était vide. Elle n’en avait plus de cartouches de rechanges, & s’exaspérait à en chercher dans les affaires de Gecko, qui lui était nettement plus High-tech qu’elle, & qui ne possédait même pas un simple stylo, mais tout un bazar informatique qui pesait au moins dix bons kilos…

Il était onze heures du matin, l’heure où le village commence peu à peu à s’éveiller, où les vieilles personnes sortent de chez elles, où les jeunes gens scolarisés ont disparus & où les autres s’occupent comme ils le peuvent… Pour Saorise, l’occupation de la matinée fut tout d’abords de s’habiller. Toujours vêtue de son habit de nuit qu’elle n’avait pas encore eut le temps de quitté, elle s’habilla à la va-vite des premiers vêtements qui lui tombaient sous la main, elle vérifia tout de même de ne pas trop faire débrailler, histoire de ne pas paraitre pour la nouvelle folle du coin… Fin prête elle prit le chemin de l’épicerie, priant pour qu’ils aient au moins un stylo, un seul, qu’elle paierait au prix le plus fort si besoin était. Elle avait besoin d’écrire, d’écrire qu’elle était revenue, chez elle, d’écrire ses émotions, ses pensées, ses idéo, comme toujours.

Saorise était dans la rue, elle croisait deux-trois visages familiers, elle ne s’attarda pas, elle avait quelques bonnes minutes de marche avant d’arriver au point d’arriver de son périple. Le temps n’était pas spécialement mauvais, pas spécialement bon. Le soleil se battait avec les nuages, quelques faisceaux lumineux transperçaient la couche nuageuse pour s’aplatir contre des toits & des rues de Beddgelert. Cela n’était pas désagréable, de marcher au soleil, mais une fois à l’ombre, le froid se faisait quelque peu sentir. Bien qu’avoisinant les 5-6 degrés Celsius, la température n’était pas des plus chaudes. L’air était pur, & la pollution n’alourdissait pas l’atmosphère du petit village, laissant la température naturelle à Beddgelert.

En dix minutes, Saorise avait traversé une bonne partie de la ville à la force de ses petites & menues jambes. Elle franchissait la porte de l’épicerie, lançant un chaleureux bonjour à l’assistance. Assistance, qui n’était composé que de trois personnes. Deux clients : un homme, grand, brun, & une femme, frêle & petite; & le gérant, assis à sa place, près de la caisse enregistreuse. On ne lui en rendit que deux, la jeune demoiselle & le gérant, tout aussi chaleureux l’un que l’autre lancèrent en souriant un salut des plus amical, tandis que le troisième occupant de la place, restait la tête plongée sans les légumes. Il allait à tâtons, à la recherche d’une tomate pas trop dure, ni trop molle, il la malaxait dans tous sens, un peu plus, & elle éclatait, il la reposa discrètement, ce qui fit discrètement rire Saorise. Elle avait le don pour voir ce qui ne devait être vu, les petites choses pas très appréciables chez certaines personnes, les petites bêtises insignifiantes & pourtant bien cachées…

Elle en oublia presque sa venue à l’épicerie, elle parti à la recherche de ces fameux stylos, priant de toutes ses forces pour qu’il y en ait, à un prix de préférence abordable. Elle ne roulait pas sur l’or, & payé une dizaine de livres pour cinq stylo à billes n’était pas vraiment dans ses habitudes. De plus, elle ne verrait pas pourquoi ce tout petit village, pas réellement touristique se permettrait d’augmenter les prix de cette manière. « Juste pour s’enrichir sur le dos de pauvres gens » pensa-t-elle, alors qu’elle passait devant le gérant de la petite épicerie. Il semblait heureux, il n’avait que trois clients, mais il semblait heureux. Saorise s’approcha du rayon légumes, où l’homme à la tomate tâtonnait toujours des légumes divers & variés. La femme, quand à elle se dirigeait vers la caisse, si bien que deux minutes plus tard, ils n’étaient plus que deux clients de ce petit commerce. L’homme aussi, se dirigea à la caisse, suivi de près par Saorise, son ’’Saint Grâal ‘’ à la main. Profitant de cette petite attente à la caisse, la jeune brune scruta son prédécesseur. Ces traits, elle les avait déjà vus. Cette froideur, cette noirceur dans les yeux, elle les avait déjà vus.

Une seule image apparue dans son esprit, celle d’un piano, de mains rêches & immenses se baladant anodinemment sur ces rectangles blancs & noirs. Elle se souvenait. Un an plus tôt, à Caernarfon, cet homme qui jouait divinement bien. Qui l’avait émue au plus haut point, qui s’était rapidement éclipsé après une approche pourtant sympathique de la part d’elle-même. Elle ne se souvenait plus de son prénom, encore moins de son nom, qu’ils avaient pourtant évoqués tout deux. Elle ne se souvenait que d’un nom plutôt oriental. Assez russe, pays de l’est. « Rachmani… » , qu’elle marmonna dans sa barbe, tournant légèrement la tête sur le côté, comme si ce mot s’arrachait de sa gorge douloureusement. L’homme se tourna, il tourna la tête. Il avait entendu ce nom, même faiblement prononcé. « …Nov, c’est Rachmaninov ». Cette réponse extirpa Saorise de ses pensées, elle ne s’était pas trompée, c’était bien lui. Le grand pianiste, qui lui avait fait faux bons. C’était compréhensible, jeune, Saorise peut être prise pour une groupie écervelée… Une mauvaise chose, à son gout, évidemment.



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Andras C. Maleaume
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Andras C. Maleaume

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MessageSujet: Re: nowhere to go, somewhere to fall ● Andras   nowhere to go, somewhere to fall ● Andras Icon_minitimeJeu 25 Fév - 1:41


L'aube, toujours l'aube. Même si la nuit faisait désormais partie de lui, le soleil pouvait encore guider ses actions. Et quand celui-ci finissait enfin par écarter les froideurs nocturnes en frappant la chambre d'une lumière douce, il guidait naturellement l'hôte de la pièce vers un éveil salvateur. Ouvrant tranquillement les yeux, la chaleureuse clarté du jour motiva l'homme à réveiller ses muscles pour enfin se relever.
Ses lèvres, sèches et gercées, s'écartèrent dans un puissant et magistral bâillement qui ne signifiait pas pour autant un signe de réelle fatigue. Depuis bien des hivers, il ne ressentait plus l'épuisement de la même manière, et malgré son âge, aucune faiblesse physique ne pouvait l'atteindre grâce à sa condition. Mais cette jeunesse apparente demeure bien trompeuse, son dynamisme d'esprit n'est plus aussi... dynamique. Andras perçoit très bien le temps qu'il passe sans se regarder dans le miroir, aucunes cernes, rides ou bâillement ne peut alors lui montrer mieux que son esprit à quel point celui-ci est las.

Le regard dans le vague, l'homme se leva de toute sa stature en se passant la main dans les cheveux. Tout en se grattant machinalement l'arrière du crâne, il passa dans la salle de bain, pour se mettre un coup d'eau sur le visage. Ne prenant même pas la peine de se regarder dans le miroir, il saisissa la première serviette à sa portée pour s'essuyer et repassa dans sa chambre. Ses yeux se fixèrent sur le réveil digital de sa table de chevet, l'écran arborant un sept et un autre chiffre peu important. Un pas de côté suffit au vieux loup, pour atteindre le vieux jean qui pendait nonchalamment sur la chaise de son bureau, jean qu'il enfila naturellement. Quelques secondes plus tard, il demeurait toujours debout, mais ses mains étaient désormais prises par le roulage d'une cigarette "aromatisée", provenant du paquet de tabac à rouler dans sa poche qui ne contenait donc pas que du tabac. La minute suivante, la flamme de son zippo venu consumer l'extrémité de son fléau personnel.

Toujours torse nu, Andras s'aventura dans la cuisine. Joint à la bouche, il ouvrit la porte du frigo vaguement décoré par une liste de course sur un post-it et quelques esquisses accroché par un bout de scotch, prit une bouteille en plastique à l'étiquette neutre et versa son contenu dans un verre. Le liquide violacé n'était point du vin, mais du simple jus de raisin. Depuis sa transformation, l'homme rejetait systématiquement toute forme d'alcool et n'entretenait sa débauche qu'avec cette plante verte. 7 heure et quelques du matin, bientôt 8 heure, verre de jus de raisin dans une main, joint dans l'autre, le torse nue, le spectacle était aussi commun que la vie de l'homme qui venait tout juste de s'asseoir dans son fauteuil en face de sa baie vitrée donnant sur la forêt, son domaine.
Aucune musique ne venait bercer la situation. Parmi le silence, on ne pouvait discerner que quelques bruits de fonds très léger comme le craquement des arbres, les cris d'éveil des petits oiseaux et le souffle de fumée d'Andras.

Une heure passa. Le joint était fini depuis bien longtemps, tout comme le verre de jus, mais Andras demeurait toujours dans le fauteuil. Il n'avait pas bougé et était simplement rester à observer le paysage s'offrant à lui avec toute l'attention qu'il pouvait lui apporter. Il en avait aussi profiter pour penser. Depuis son retour à la civilisation, Andras ne s'épanouissait plus de la même manière, il avait certes muri, mais il n'était plus du tout cet homme enjoué, amoureux, souriant et heureux de se lever qu'il voyait dans le miroir. Il n'était plus cet homme prêt à danser sur une musique entrainante ou rire à grands éclats, il ne se souvenait même plus du dernier moment où il avait pu rire de cette manière. Aujourd'hui, il n'avait même plus assez de passion pour autres choses que son piano et sa peinture.

Revenant dans le présent, il se leva, prit le cendrier et le verre posés par terre et revenu vers la cuisine. Andras vida presque trop naturellement son cendrier dans la poubelle, puis déposa son verre dans l'évier avec le reste de sa vaisselle sale pour enfin repartir vers sa chambre et la salle de bain. Comme tous les matins, il procéda à la toilette habituelle, inutile de détailler vraiment la suite des évènement, juste une longue douche chaude, un brin de rasage et un lavage de dent dès plus correct et banal, suivis par le passage d'un t-shirt et d'un pull, et de la prise de quelques billets dans son placard, qu'il glissa en les froissant dans la poche de son jean.
Son petit périple du matin l'amena alors à nouveau brièvement dans la cuisine, où il arracha la liste des courses qu'il avait à faire aujourd'hui chez Emrys, puis il enfila un manteau, prit un sac en plastique qu'il mit sous le bras et partit en direction de l'épicerie.

Une fois la-bas, aucunes surprises, tout était calme. Il poussa la porte de l'établissement et salua brièvement le gérant d'un hochement de tête et d'un sourire un peu forcé en sortant son sac plastique, puis s'aventura dans les rayons pour éviter de croiser le regard de cet homme rondouillard qui le scrutait avec un peu trop d'insistance à chaque fois. Il jeta alors un œil à sa liste, ce n'était évidemment pas une liste de fin gourmet, juste l'essentiel de l'essentiel, du jus de fruit, des pâtes et des légumes. Il n'y avait pas trente-six épiceries à Beddgelert et le fait que le gérant place toujours les mêmes produits à la même place aider fortement Andras qui faisait toujours de son mieux pour rester le moins longtemps possible dans ce lieu. Sa fine ouïe discerna le bruit de la porte d'entrée qui s'ouvrit, mais n'y prêta pas vraiment attention et resta concentré dans ses courses.. Le jus s'était fait... Les 3 sachets de pâtes, aussi.. Il ne restait plus que les légumes, concombre, carottes, courges et... quelques tomates.. Même s'il n'était pas particulièrement maniaque, il n'appréciait pas vraiment les légumes trop mous ou trop abimés et avait prit la fâcheuse habitude de les examiner au préalable. Les deux premières tomates furent superbes, mais la troisième lui posa un petit problème. Le bruit de la porte retentit à nouveau et un bonjour assez enjoué retentit à la suite, rien de bien alarmant qui mériterait qu'il sorte le nez de ses tomates. Il poursuivi alors avec ce fruit qu'on a tous tendance à prendre pour un légume, et c'est en le tâtant avec un peu trop de force, qu'il implosa, éclaboussa légèrement l'homme et se ratatina dans sa main comme un ballon de foot dégonflé et humide. Ni vu ni connu, il reposa l'immondice dans le présentoir et en saisissa un nouveau. Après avoir soigneusement sélectionné ses articles, il commença à s'avancer vers la caisse suivi par une jeune femme qui attendit tranquillement son tour. Andras déposa soigneusement ses articles devant le gérant qui commença à calculer la somme de tout ça..

Fuyant du regard le gérant qui le dévisageait, il entendu très clairement le murmure de la jeune femme aux cheveux sombres, tourna la tête sans vraiment poser son regard sur elle en finissant sa phrase instinctivement.. "...nov, c'est Rachmaninov.."
Sans qu'elle est le temps de répondre, il se retourna vers le gérant qui lui annonça le prix de tout ça.. 22 livres 50... quel arnaqueur.. L'homme extirpa les billets de sa poche tandis que le gérant rangeait avec gentillesse le tout dans le sac plastique, il compta rapidement son capital qui se releva être de 25 livres tout juste et jeta le tout sur le comptoir.. " Gardez la monnaie.." Il prit alors son sac, sorti de l'épicerie et alla s'asseoir un peu plus loin sur un vieux banc public. Profitant du peu de monde dans l'avenue, il se roula à nouveau un joint, tout en repensant à cette cliente. Beaucoup de gens connaisse Rachmaninov de nom, mais peu connaisse réellement son œuvre, ses classiques, ses préludes, ses concertos. Un très léger sourire se dessina sur ses lèvres, rien que la perspective de savoir qu'une jeune femme pouvait s'intéresser à son compositeur préférée venait d'égayer un peu sa journée.
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nowhere to go, somewhere to fall ● Andras Vide
MessageSujet: Re: nowhere to go, somewhere to fall ● Andras   nowhere to go, somewhere to fall ● Andras Icon_minitimeJeu 25 Fév - 2:16



Il avait répondu du tac au tac, comme si c’était instinctif chez lui. Saorise en fut un peu hébétée. Il fit ensuite comme si de rien n’était, comme s’il avait juste complété une phrase sans grande importance d’une demoiselle qui parlait seule en attendant de passer à la caisse. En même temps, comment aurait-il pu réagir autrement ? Il ne devait pas se souvenir de Saorise, chose pas très étonnante, vu l’ennuie qu’il avait montré lorsque Saorise lui avait montré toute sa béatitude en ce qui concernait sa musique.

Il paya, laissa la monnaie, selon Saorise, ça aurait plutôt été le devoir du vendeur, de lui laisser la monnaie, & au moins cinq bonnes livres ! Elle n’allait pas faire une esclandre pour si peu, cela ne la concernait en aucuns cas. L’homme prit la fuite, emportant son sac de courses à bout de bras. Saorise elle, n’avait pas l’intention de payer des milles & des cents pour cinq stylos billes de rien du tout. Elle laissa donc 5 livres sur le comptoir, ce qui était déjà pas mal selon elle, puis prit le même chemin que son prédécesseur.

Elle ne voulait pas paraitre collante, mais ce personnage assez énigmatique l’intriguait. Elle voulait en savoir plus, dix fois, cent fois plus qu’elle n’en savait déjà. Oui, Saorise est une personne extrêmement curieuse, elle le sait parfaitement & en use dès qu’elle le peut. La porte claqua après sa sortie. Elle l’aperçue, l’homme à la tomate. Il s’était assis un peu plus loin, sur un banc paraissant un peu vieux. Elle traversa la rue, la circulation sur cette avenue n’était pas nulle, mais elle n’était pas non plus réellement abondante, c’est pourquoi, elle traversait là, n’importe où, ne se souciant pas des passages piétons se trouvant à quelques mètres d’elle. Elle allait à un point précis, & n’allait pas faire de détours.

Elle fut arrêté quelques millièmes de secondes par un bambin à roulettes, enfin, un jeune enfant sur un vélo à roulettes. Il passa à quelques centimètres de ses doigts de pieds, anticipant la douleur, elle lâcha un petit cris de surprise, mêlé à un peu de panique. Devenue rouge écarlate en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, elle espérait que personne n’avait entendu ce petit crie que l’on peut penser venir d’une petite fille peureuse…Elle avançait désormais avec détermination. Enfin, la détermination physique, car dans la tête, elle n’était pas si déterminée. Elle se demandait enfaite comment aborder cet homme, qui ne semble pas se souvenir d’elle. Un vrai casse-tête, pour elle qui n’est enfaite qu’une timide pure & dure !

Elle n’était plus qu’à deux mètres de lui, désormais, c’était chose faite. Il l’avait certainement déjà remarqué, bien qu’apparemment, il soit occuper à autre chose. À fumer une cigarette. Elle tomba comme un cheveux sur la soupe, enfin, elle s’asseyait tranquillement aux côtés du grand brun. Elle pouvait deviner à l’odeur, qu’il n’était pas plus entrain de fumer une cigarette qu’elle-même était entrain de pratiquer un effeuillage torride. L’air était imprégné d’une odeur de marijuana, bien coupée cependant avec quelques peu de tabac. Il était entrain de se droguer. Ceci ne choqua pas Saorise plus que ça, bien qu’elle soit très réfractaire sur le fait de se droguer, l’attitude de cet inconnu ne la choque pas le moins du monde. C’est un artiste, & selon elle, les bons artistes sont forcement drogués. À la marijuana, à l’extasie, à l’héroïne, à la cocaïne, à la caféine ou à la théine, certains plus accros que d’autres, mais l’inspiration vient de là, dit-on.

Elle prit une profonde respiration (& une profonde bouffée de courage) puis entrouvrit la bouche, & enfin se ravisa en relâchant son souffle. Ceci se reproduit une deuxième, puis une troisième fois. Ca y était, il devait certainement se dire dans sa tête qu’elle était une psychopathe qui voulait le violer ou quelque chose du genre… Elle était entrain de s’automutiler mentalement, comme cela lui arrivait de plus en plus souvent. Elle trouvait ses mots, se préparait à la situation, elle ne voulait pas paraitre bègue devant lui. Elle prit son courage à deux mains, deux pieds & tous les doigts qui les composent & hop « Rachmaninov, c’est vôtre compositeur préféré. » Voilà, maintenant elle passait pour une serial-killeuse qui connaissait tous de sa prochaine proie.

Il la gratifia d’un regard interrogateur. Ouvrit quelques peu la bouche d’étonnement, il en sortit un « que ? » qu’elle interrompit aussitôt qu’il fut prononcé. « Vous êtes pianiste, vous jouez divinement bien. On s’est connus il y a quelques temps. Mais je dois être une rencontre insignifiante dans vôtre vie, ce qui ne me pos aucuns problèmes, vous savez. Je voulais juste vous dire que je ne vous ais pas oublié, que vous m’avez réellement marqué par vôtre justesse & vôtre passion, & tout ça. » Elle marqua une brève pause, voyant le regard divergeant de son interlocuteur, puis « & voilà, je parle trop & maintenant je vous fait peur. » Cette dernière réplique fut accompagnée par un rire gêné & pleins de nervosités.

« Je pense sérieusement aller me jeter du haut d’un pont maintenant… »

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MessageSujet: Re: nowhere to go, somewhere to fall ● Andras   nowhere to go, somewhere to fall ● Andras Icon_minitimeJeu 25 Fév - 19:17


Un très léger sourire se dessina sur ses lèvres, rien que la perspective de savoir qu'une jeune femme pouvait s'intéresser à son compositeur préférée venait d'égayer un peu sa journée. Il finit tranquillement de rouler, puis porta le joint à sa bouche, tout en l'allumant.
En y repensant, cette voix lui rappelait vaguement quelque chose, mais cela demeurait si obscur qu'il ne pouvait aisément mettre un visage ou un nom sur celle-ci. Sans vraiment pousser son attention, Andras poursuivi tranquillement son activité. Aspirant la fumée.. la recrachant. Son regard, pour une fois, n'était ni dans le vide, ni fixé sur quelque chose. L'homme observait simplement les alentours.

Beddgelert représentait bien le Pays de Galle, avec son architecture originale, toute cette pierre, symbole inconsciemment anglo-saxon, ces fenêtres à carreaux et ses portes en bois. Il y a certaine villes où l'on a l'impression que le temps s'est arrêté mais ce n'est pas entièrement le cas ici, Beddgelert semble plutôt vivre un peu au ralenti en s'attardant d'une bonne manière sur le passé et la bonne vieille tradition galloise. En arrière-plan, on pouvait très bien deviner la nature, les arbres, les montagnes ce qui ajoutait encore un peu plus de naturel à cette petite ville. Et puis ce calme, qui ne pèse pas comme un lourd silence, mais qui résonne comme le glas d'une retraite, d'un lieu de paix. Quel tromperie.. Comme le monde le dit si bien, l'habit ne fait pas le moine. Au delà de la pierre de la ville, s'étend l'atmosphère de la forêt, lieu de prédilections des loups qui rôdent, qui courent, et qui finalement viennent se cacher derrière les pierres.
Cette ville est secrètement un fief important de cette race, les humains ne le savent pas ou préfère le nier, même les loups ne voit pas forcément l'évidence alors qu'elle s'étend devant leurs puissants yeux. Andras ignore le pourcentage exact de la population qui s'éveille férocement les nuits de pleine lune, mais il est néanmoins convaincu que d'ici une dizaine d'années, ce pourcentage pourrait se rapprocher dangereusement des 50%. Nombre qu'il ne faudrait pas dépasser pour ne pas briser l'équilibre invisible entre les humains et les loups. Malgré son expérience et son âge, le vieux loup n'en était pas réellement un, d'autres plus forts, plus vieux et plus puissants rodaient surement dans le reste du pays et pouvait, contrairement à lui, prétendre à dominer et guider leurs compères vers le maintien ou quand bien même la destruction de cet équilibre.

Le claquement de la porte de l'épicerie le sortit avec vigueur de ces sombres et étranges songes. Une poignée de secondes plus tard, un petit cri strident le sortit à nouveau de sa tranquillité. Jetant un œil furtif vers l'origine du cri tout en tirant une latte, il aperçu un enfant sur un tricycle et cette jeune femme aux cheveux sombres légèrement effaré par la possibilité fuyante de se faire renverser par le petit vélo. Son regard se reporta sur la rue quand il la sentit arriver dans sa direction. D'un minime geste sec du doigt tapotant sur son joint, il fit sauter la cendre fragile à travers l'air..
Du coin de l'œil, il remarqua qu'elle s'asseyait à ses côtés sans prononcer le moindre mot.. Rien de bien dérangeant, ou du moins, si elle cherchait vraiment à s'asseoir à tout prix, elle aurait pu continuer de l'autre côté de la rue et s'asseoir sur le banc d'en face.
Il avait retrouvé un semblant de sociabilité depuis ces dernières années et que quelqu'un puisse s'asseoir aussi près de lui ne le dérangeait plus autant qu'avant tant que la personne ne le dérange sans raisons.

« Rachmaninov, c’est vôtre compositeur préféré. »

Il tourna la tête en sa direction avec un air intrigué en prononçant un "que" d'étonnement aussitôt coupé..

« Vous êtes pianiste, vous jouez divinement bien. On s’est connus il y a quelques temps. Mais je dois être une rencontre insignifiante dans vôtre vie, ce qui ne me pose aucuns problèmes, vous savez. Je voulais juste vous dire que je ne vous ais pas oublié, que vous m’avez réellement marqué par vôtre justesse & vôtre passion, & tout ça. » Andras détourna quelque peu son visage pour réfléchir à la situation alors qu'elle continuait à parler.. « & voilà, je parle trop & maintenant je vous fait peur... Je pense sérieusement aller me jeter du haut d’un pont maintenant… »

" Vous n'allez quand même pas mettre fin à votre vie pour une si petite gêne.. " fit-il avant de tirer une nouvelle latte sur son pétard.
Maintenant qu'elle lui avait expliqué la situation, il se remémora quelque peu son visage, ses traits. En y réfléchissant, cette rencontre remontait déjà à un peu plus d'un an, époque où il commençait tout juste à se réhabituer à la présence des gens et où il voguait un peu dans le nord du pays à la recherche d'une ville calme où s'installer. Andras se souvenu de ce soir où il s'était retrouvé dans un bar, avec ce piano dont il avait pu jouer après plus de dix ans sans pratiquer.. Il se refit vaguement la fil de cette soirée et se souvenu alors de cette femme, aujourd'hui assise à ses côtés, qui avait essayé de lui tirer les vers du nez avec tous les compliments mielleux possibles. A ce moment là, elle l'avait surement agacée au point de causer son départ prématuré..

" Je m' souvient de vous..." lança t-il d'un ton plutôt froid sans même la regarder.. Il tira une des dernières lattes de son pétard, puis poursuivit tout aussi calmement.. "...et il faudrait plus que quelques paroles de trop pour m'effrayer.."
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MessageSujet: Re: nowhere to go, somewhere to fall ● Andras   nowhere to go, somewhere to fall ● Andras Icon_minitime

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