GRAVITY • Set me free
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

Partagez | 
 

 BLEIDD ▬ « shoot me down, please »

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité



BLEIDD ▬ « shoot me down, please » Vide
MessageSujet: BLEIDD ▬ « shoot me down, please »   BLEIDD ▬ « shoot me down, please » Icon_minitimeVen 4 Déc - 9:24

BLEIDD ▬ « shoot me down, please » 830834Taylor_Kitsch__3_
© BLUEGIN
    BLEIDD KNYGHETON


Déclinez votre identité, étranger...
------------------------------------------

« L'éternel, et que trop célèbre, souci des villages incrustés dans l'arrière-pays - au-delà même du terme de province - n'est, il va s'en dire, rien de moins que ce persistant et corrosif sentiment communautaire, à la limite du sectarisme quelques fois. C'est ainsi qu'il a prédisposé mes parents à dissimuler leur union, d'abord, puis ma naissance ; car, quoi qu'ils furent mariés et quoi que nous fussions à l'aube du XXIème, la nature outrageuse de mon géniteur fût insupportable au regard de mes ascendants maternels. Irlandais, mon père, Neal Lloyd était aussi, et surtout, un activiste de l'IRA qui, que trop épris d'une jeune et naïve galloise, ma mère, Aslinn Knygheton, crut bon de se réfugier dans le village de Beddgelert, où elle avait toujours vécu.
Voici comment, au comble (non pas du bonheur mais) de la clandestinité, je suis né dans un bois pour être baptisé du nom de Bleidd Lloyd. Ma venue au monde ne resta pas secrète plus d'une semaine puisque ce fût l'exact temps que mes parents consentirent à laisser s'écouler avant de s'alarmer de graves difficultés respiratoires. En moins de dix jours, je fûs rebaptisé Bleidd Knygheton, placé sous l'autorité tutélaire de mon grand-père maternel. C'est aussi la raison pour laquelle mon père fût ni plus ni moins que chassé, contraint à l'exil, par le susdit communautarisme. Je n'avais pas encore quinze jours que je me retrouvais sans père... ni mère ; dans son désespoir, ma génitrice préféra l'exil de son amant à son naturel instinct pour l'insipide quasi bâtard qu'elle avait engendré, à savoir moi. Ainsi orphelin, sans véritablement jamais l'avoir été, je fus gardé sous l'autorité de mon grand-père remplacé, à sa mort, par mon oncle ; cette époque signa l'assouplissement de mon éducation et me fit l'immense bonheur de me donner droit à ma précoce et mouvementée histoire.

Émouvant comme histoire, n'est-ce pas ? Si, je vous assure, mais passons. Du fait des troubles circonstances de ma naissance, on reporta la date de ma venue au monde au jour de découverte de mon existence, à savoir un 4 décembre - car, en plus d'être des parents indignes, ils étaient vraiment des parents indignes à me laisser naître de la sorte. Cela me fait vingt quatre ans désormais. Il fût admis que j'étais né à Beddgelert et fût quasiment accepté comme si j'avais toujours été le fils plutôt que le neveu de mon oncle, Shane.
Mon oncle était avant tout un chasseur, de la plus ancienne école qui soit, motif pour lequel il eut à m'enseigner tout ce qu'il savait ; il me conféra ainsi tous les atouts du prédateur, bien avant que j'en fusse un véritable. Mes études vite résumées à mon diplôme obtenu à la fin du lycée, et chasseur n'étant plus qu'un métier fort archaïque, je me fis employé dans un élevage bovin, d'abord, pour finalement trouver ma voie - et non pas celle de Dieu, attention - en tant que représentant de l'ordre, encore inexpérimenté, certes, mais toujours très bien vu dans un village aussi restreint que Beddgelert. Chasseur, policier mais loup-garou, autant de motifs qui me font redouter la pleine lune prochaine... »

Mais on aimerait vous connaître un peu plus...
------------------------------------------

▬ depuis qu'il est capable de marcher, Bleidd aime évoluer dans la forêt, et il le fait à la manière d'un poisson dans l'eau ; très tôt initié par son oncle, le jeune Knygheton a fait de cet univers un allié, et de l'hostilité même de la nature un refuge pour ses rêves et ses ambitions. Il respecte la nature comme l'on respecte une mère, sait - ou plutôt saurait - se nourrir d'elle seule s'il le devait, et applique scrupuleusement les principes même imputant à l'état de nature ; il ne bouscule jamais l'établie chaîne alimentaire, chasse lui-même, mais jamais dans le but de tuer pour tuer. Il s'agit sans aucun doute de l'ironie qui a voulu le voir naître ici-même, dans ces recoins herbeux.
▬ son patronyme est, et il le sait, significatif à tout point de vue. Son prénom signifie loup et son nom de famille, dérivée de l'anglais knight, signifie soldat. Littéralement, il est autant possible de l'assimiler à un protecteur des loups qu'à un de leurs soldats, sous la forme mystique du loup-garou. Jusqu'à sa transformation, Bleidd considérait qu'il se faisait garde-fou pour les prédateurs des forêts avant de finalement y voir un présage bien plus sombre... et que plus symbolique aussi.
▬ sans trop creuser, Bleidd admet avoir toujours eu une étrange corrélation avec les canidés, raison pour laquelle son meilleur ami ne pouvait être qu'un chien. Depuis sa naissance, il n'en a possédé rien que trois ; le vieux Welsh Terrier de son oncle, baptisé Cadwgawn, un lévrier, Macsen, et, le dernier en date qu'il a adopté il y a quelques mois, Ceri, un Beagle venu d'Angleterre. Pour la petite histoire, que trop méconnue, Macsen est mort la nuit même où Bleidd s'est transformé pour la première fois ; le gallois est encore persuadé que cela ne peut être que de son fait.
▬ loin d'être un paria pour autant, Bleidd est un jeune homme courtois, avenant et sociable qui, sans qu'on ait besoin de le lui demander, est tourné vers les autres. Il témoigne très facilement de l'intérêt ou de la compassion et ne rechigne à aucune tâche pour peu que cela puisse servir l'intérêt d'autrui, quitte à jouer les héros, d'autant qu'il est aussi fiable que loyal ; cela fait de lui quelqu'un d'apprécié en dépits de sa nature première de quasi étranger. Certains eurent à dire qu'il voulait se faire pardonner d'une naissance qu'il n'avait pas choisie, d'autres s'accordèrent à penser qu'il était simplement dans sa nature de protéger et d'aider sa communauté ; le fait reste le même, depuis qu'il est devenu un loup-garou, sa réputation lui sert d'excuse à de brusques changements d'attitudes et d'humeurs.
▬ l'étiquette d'éternel célibataire lui colle cependant à la peau ; on ne lui a bien décompté qu'une seule petite amie, et encore, une jeune fille uniquement de passage. Il n'a certes plus assez de doigts pour comptabiliser toutes les filles qu'il a draguées, séduites et réciproquement, mais le fait n'en demeure pas moins qu'elles ne sont jamais que des passades. A laisser planer le doute qu'il aime seulement les femmes... pourtant si ! Ou plutôt une, et une seule.
▬ facétieux et optimiste dans l'âme, Bleidd n'a pas son pareil pour imaginer quelques plaisanteries à l'égard ou aux dépens de n'importe qui ; sa grande force, c'est de n'être jamais moqueur, juste taquin et d'ainsi conserver, ou rétablir, une bonne humeur palliant aux plus mauvais jours. Cela dit, la malice plait ou ne plait pas, il ne peut jamais le garantir, comme cette fois où, ayant subtilisé un important ouvrage dans le rayonnage de Deirdre sans qu'elle ne le sache, elle s'est montée une théorie du complot à le faire culpabiliser. Depuis, il ne touche plus à ses livres.
▬ depuis sa transformation, Bleidd tâche de combattre sa nature de bête en la teintant avec sa nature d'homme, à la manière dont il tâchait de déposer l'emprunte des loups sur son âme d'être humain bien avant cela. Malheureusement pour lui, jeune loup-garou qu'il est, il ne dispose que de peu d'influence sur cet instinct qui le dévore un peu plus chaque jour. Cela ne fait que quelques mois qu'il a été mordu, mais la situation ne lui donne pas la sensation de s'arranger... la preuve en est, pour lui, qu'il ne cesse jamais d'être un peu plus sombre, plus bizarre, de jour en jour pour ceux qui le fréquentent. Pourtant, il sent qu'il n'ait pas fait pour tuer des hommes, que la chaîne alimentaire s'arrête là où le loup-garou devient un prédateur, mais sa nature est si forte et son appétit si sauvage...
▬ ses principales lubies - et qui ne datent pas forcément de sa transformation - consistent en des balades nocturnes, des parties de chasse le samedi matin, de longues promenades dans les rues tard la nuit, et de profondes méditations à l'Église n'importe quand SAUF le dimanche. D'ailleurs, Bleidd ne croit en rien à Dieu... son sarcasme naturel le prouvera.
▬ il n'a certes pas fait beaucoup d'études, et il ne donne pas spécialement l'air d'être intelligent, pourtant, Bleidd est quelqu'un de très porté sur la conscience des choses avec des philosophies de vie pouvant être aussi sages qu'impulsives. On lui accordera facilement du sarcasme à revendre, mais aussi une sorte de cynisme quelque peu corrosif et, à bien des égards, synonyme d'esprit.

Bien ! Et à part ça ?
------------------------------------------
Pseudo : elliot
Célébrité de l'avatar : taylor kitsch
Commentaires ? le forum est franchement soigné, jusque dans le moindre détail esthétique et technique et, jusque-là, je n'ai rien trouvé qui m'ait déplu, bien au contraire. Ce n'est pas parfait, parce que rien ne l'est, c'est tout. BLEIDD ▬ « shoot me down, please » 414647



Dernière édition par Bleidd Knygheton le Ven 4 Déc - 20:07, édité 9 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



BLEIDD ▬ « shoot me down, please » Vide
MessageSujet: Re: BLEIDD ▬ « shoot me down, please »   BLEIDD ▬ « shoot me down, please » Icon_minitimeVen 4 Déc - 9:24

Votre vie semble fort captivante !
------------------------------------------

Un moment, Bliedd ne sut quoi faire d’autre que de rire très légèrement, à la manière de quelqu’un de désabusé à qui l’on aurait tenté de faire croire, qu’en vérité, le Père Noël existe bel et bien. « Vous plaisantez, n’est-ce pas ? » Comme elle ne le fixa que plus sérieusement encore, il dut bien se rendre à l’évidence que la dernière chose que cette femme avait l’habitude de faire, c’était rire. « Apparemment non, lâcha-t-il finalement, presque las d’une telle placidité. » De fait, il déposa les deux ouvrages qu’il tenait dans les mains à la place leur ayant été attribuées par les soins de Deirdre – qui, en son absence, l’avait chargé de ce moindre mais essentiel travail – et se concentra tout à fait sur le semblant de conversation que tâchait d’entretenir son interlocutrice avec lui ; pour tout dire, Bliedd, lui, n’y tenait pas outre mesure, d’autant que la manière qu’elle avait de le dévisager le mettait mal à l’aise, comme l’eut été un accusé que toutes les preuves désignaient coupable, et, ce, sous le feu du regard cinglant du juge prêt à prononcer la sentence. C’était à peu de choses près l’effet désagréable au possible qu’elle lui faisait sur l’heure, et il restait convaincu qu’elle le faisait parfaitement exprès.
« Visiblement, vous ne connaissez pas du tout la région… » Quelque part, Bliedd semblait avoir mis une pointe d’humour dans la manière qu’il avait eu de le dire mais l’insensibilité de son interlocutrice le fit désespérer de la rendre moins sérieuse – ou plutôt moins coincée, songeait-il ardemment. « Ce que je veux dire, c’est qu’il a déjà été répertorié un certain nombre d’accidents malheureux ayant coûté beaucoup à certains d’entre nous. » Sans qu’il ne sache pourquoi, le gallois sentit immédiatement qu’il n’avait pas tenté la réponse la plus subtile et la plus objective. La vérité, c’était qu’il cherchait aussi à défendre son propre secret. Et, de fait, elle ne le manqua pas. « Êtes-vous en train de dire, Mr Knygheton, déclara-t-elle en prenant soin de bien détacher chaque mot du suivant, qu’il n’y a rien de plus naturel que de voir se succéder disparitions et meurtres dans un endroit aussi reculé du Pays de Galles, à un mois d’intervalle, systématiquement ? »

La suite de cet entretien se fit autour d’une table, cafés en mains. Bliedd ne cherchait plus depuis longtemps à décrire avec quelle persistance il avait l’impression d’être passé à l’interrogatoire, comme s’il n’était plus, soudainement, le policier de cette histoire. Il faut dire que cette inconnue avait les manières caractéristiques d’un agent des forces de l’ordre bien placé, presque typé des agents fédéraux des séries américaines. Elle avait tout bonnement l’air professionnel, sachant ce qu’elle voulait et ayant déjà une idée bien construite sur la question. Autorité locale ou pas, Bliedd ne pouvait pas lutter contre une telle assurance.

Après un moment à discuter des différents meurtres et des modes opératoires plutôt comparables à celles d’un animal, elle changea abruptement de sujet. « Depuis combien de temps êtes-vous policier ? » Un moment, Bliedd la jaugea comme si elle avait tenté de s’insinuer par effraction chez lui et, en l’occurrence, dans sa vie privée. Vivre dans un village aussi reculé lui avait apporté, à lui aussi, une méfiance assez mécanique vis-à-vis des étrangers, surtout quand ils posaient tant de questions. Il fallut plus d’une minute pour qu’il trouve tolérable d’avoir à répondre à une telle question, pourtant bien anodine à certains égards. « Cinq ans maintenant. » Elle approuva d’un hochement de tête qui fit remonter un léger frisson sur la nuque du jeune gallois ; sa patience ayant des limites, Bliedd sentait, par là même, fondre sa patience. « Vous étiez donc en fonction quand le corps de votre oncle, Shane Knygheton, a été retrouvé éviscéré ? » Cela ne sonnait pas tellement comme une question, en fait, et le sang du jeune homme s’était glacé si vite que son regard n’exprimait plus aucune envie de coopérer d’aucune façon que ce fût. Elle le savait, et elle l’avait même prévu, pensa-il. « Non ? persista-t-elle. » Il dut bien approuver. Mais pas que. « Et après ? De toutes ces personnes retrouvées mortes, ou encore disparues, elles étaient toutes des frères, des sœurs, père, mère, oncle, fils ou fille de quelqu’un ici… Je ne porte pas le deuil différemment. » Elle approuva dans un sourire si mince qu’on eut cru un rictus de victoire pernicieuse.

Quelques secondes plus tard, elle était debout, lui présentant sa main en guise d’adieu. « Vous réprimez remarquablement bien vos instinct, Mr Knygheton. » Elle avait sur les lèvres, pour la toute première fois depuis le début de leur conversation, un sourire amusé et satisfait vissé aux lèvres. Partagé entre la colère et l’envie, Bliedd eut toutes les peines du monde à allonger sa main jusqu’à elle tout en conservant les lèvres closes. La poigne qu’elle lui offrit fût d’une lascivité impudente. « Mais ne gardez pas tant cette bête en cage… elle ne saurait vous le pardonner. » Quelque chose soufflait à Bliedd qu’elle savait, tout de lui et de sa nature de loup-garou, mais une autre voix, plus raisonnable, lui inspira qu’il lui plaisait tout simplement et que, cherchant à le déstabiliser, elle ne voulait que le voir pénétrer dans un jeu de séduction un rien malsain. De fait, il ne répondit rien, formant à peine un « bonne journée » alors qu’elle sortait.
Au même moment, Deirdre entrait, croisant le regard de l’inconnue dans un froncement de sourcil.

Elle fût bientôt assez proche pour engager la conversation attendue, tandis que Bliedd continua de suivre des yeux la silhouette s’éloignant de la jeune femme dont, il venait de s’en rendre compte, il ne connaissait rien, pas même le nom. « Qui était-ce ? l’interrogea-t-elle naturellement ? » Là où il aurait d’habitude cherché à ressentir une pointe de jalousie dans la manière qu’elle avait de le dire, il ne fit que continuer de fixer l’inconnue, si bien que Deirdre dut s’y reprendre pour qu’il daigne sortir de ses songes. « Personne, fit-il immédiatement. » Le temps qu’il se tourne vers sa meilleure amie, elle était passée derrière le rayonnage, ce qui n’empêcha pas Bliedd de l’entendre distinctement. « Et personne te fait souvent autant d’effet ? » Piqué au vif, Bliedd se sentit riposter. « De quoi tu parles ? » Elle haussa les épaules, et il n’en manqua pas un détail depuis l’endroit où il se trouvait. Passant de l’autre côté du rayonnage, il marcha dans ses pas alors qu’elle replaçait des ouvrages que lui aurait jugé à leurs places. « Elle s’intéresse aux meurtres et disparitions… dans la forêt. » Deirdre ne marqua aucune intention vis-à-vis de cette réponse, comme s’il n’avait pas parlé finalement. « Elle doit sans doute s’intéresser à tous les aspects de ton immense… personnalité. » Malgré lui, Bliedd se sentit sourire. « Eh bien… on ne peut pas éternellement restés célibataire ! » Rangeant un livre sans même le regard, elle conclut cette conversation avant de s’éloigner d’un « Je ne te le fais pas dire », qu’il y a moins de quelques mois, son ouïe n’aurait pu percevoir.


Circonstances de la transformation : la vérité, c'est qu'il ne s'en souvient pas comme il l'aimerait. De simples flashs témoignent de ce qu'il s'est passé, mais tout lui semble encore trop flou pour recomposer un film véritablement cohérent, même plusieurs mois après. Il se souvient avoir, ce soir-là, dîné en compagnie de Deirdre sans parvenir à retrouver ce dont ils avaient pu parler ou ce qu'ils avaient mangé, sa mémoire défaillant complètement jusqu'à ce qu'il se retrouve dans une clairière de la forêt qu'il ne connaissait que trop bien, baignée par les rayons argents de la lune. Entre les deux, il ne se rappelle de rien, pas même les raisons pour lesquelles il se serait enfoncé si loin en pleine nuit ni pourquoi il éprouva à cet instant précis un sentiment d'angoisse qu'il n'avait jamais que méconnu en un tel lieu, son refuge depuis vingt quatre ans. Il se souvient avoir senti sa gorge se serrer, ses mains devenir moites et son regard chercher autour de lui, dans les fourrés, le moindre mouvement... sans jamais s'expliquer ce sentiment d'être pourchassé, d'attendre en belle proie on-ne-sait-trop-qui et de ne rien faire d'autre que d'attendre, le sang battant ses tempes. Ce lambeau de souvenir s'obscurcit finalement, comme s'il avait soudainement perdu la vue, et il ne peut alors mesurer que l'ampleur de la douleur effroyable qui lui vrille le flanc droit. Cela, il s'en souvient, comme si le seul de ses sens ayant fonctionné alors avait été ce toucher, cette capacité à sentir, à éprouver la douleur dans les parties les plus infimes de sa peau, dans chaque fibre de son corps. Puis plus rien. Comme s'il n'en pouvait plus souffrir davantage d'avoir tout éprouvé alors, le néant s'installa en lui. Seule l'impression d'avoir vécu une chose comparable à la nuit de la morsure lui est resté en tête, avec ce même trouble chaotique en lui, ce sentiment d'avoir cessé d'exister un moment et de reprendre enfin place dans son corps... sans savoir s'il lui appartient encore.

Comment réagit-il quant à sa nouvelle nature ? malheureusement (ou bien-heureusement) pour lui, toutes les transformations qui suivirent, quoi que presque aussi douloureuses les premiers temps, lui offrirent une lucidité beaucoup plus affirmée. D'abord spectateur des massacres qu'il opérait essentiellement sur d'autres prédateurs - principalement des loups, il finit vite par avoir une conscience influente sur l'instinct meurtrier en lui, sans pouvoir tout à fait lutter contre ce besoin de faire couler le sang comme... une nécessité. Tragiquement, Bleidd ne prit pas suffisamment tôt conscience du danger qu'il pouvait représenter et n'est rien de moins que le responsable de la mort de son défunt oncle Shane... il le sait, il le regrette plus que s'il avait tué père et mère, et se sent souvent prêt à mourir tant il se sent coupable, et c'est l'accident qui l'a conduit à user de moyens beaucoup plus drastiques. Il ne s'est jamais plus dégoûté que toutes ces fois où il a dû s'enchaîner dans la cave de la maison de son oncle, la maison où il avait grandi, là où il attendait la fin de son calvaire, la fin de sa transformation, de ses instincts.
Il déteste profondément sa nature de loup-garou, comme il se déteste lui-même, considérant qu'il n'a été que trop faible pour contrôler la bête en lui. Le temps aidant, Bliedd a fini par prendre un peu plus le pas sur le loup-garou même, que trop enclin encore au massacre selon lui, mais épargnant toutes les vies humaines néanmoins. Et c'est ainsi que, malgré lui, il s'est inscrit dans un groupe restreint de loups-garous... sous l'égide même de celle qui a tué celui qui l'a transformé. Bliedd pensait pouvoir apprendre à museler le loup en lui... sauf que ce n'est pas du tout l'idée que Federica s'en fait.


Dernière édition par Bleidd Knygheton le Ven 4 Déc - 21:48, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



BLEIDD ▬ « shoot me down, please » Vide
MessageSujet: Re: BLEIDD ▬ « shoot me down, please »   BLEIDD ▬ « shoot me down, please » Icon_minitimeVen 4 Déc - 9:36

Bienvenue, merci de ton inscription.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



BLEIDD ▬ « shoot me down, please » Vide
MessageSujet: Re: BLEIDD ▬ « shoot me down, please »   BLEIDD ▬ « shoot me down, please » Icon_minitimeVen 4 Déc - 11:34

BLEIDD ▬ « shoot me down, please » 432159
Merci encooooore BLEIDD ▬ « shoot me down, please » 825427 BLEIDD ▬ « shoot me down, please » 930366


Dernière édition par Deirdre Simcoe le Ven 4 Déc - 17:09, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Bliss V. Grimsson
SWEET MELODY • I come to you in pieces so you can make me whole
Bliss V. Grimsson

Age : 33
Messages : 432
Inscription : 28/11/2009
Âge du perso : 22 printemps.
Emploi : Co-propriétaire du Tippy's.
Adresse : N°3423, Bloomsburry St.


WOULD YOU TAKE MY HAND ?
Les relations c'est très important:
Les petits posts-it collés au frigo:

BLEIDD ▬ « shoot me down, please » Vide
MessageSujet: Re: BLEIDD ▬ « shoot me down, please »   BLEIDD ▬ « shoot me down, please » Icon_minitimeVen 4 Déc - 14:33

BONDIOU, j'adore le prénom. BLEIDD ▬ « shoot me down, please » 70336
Bienvenue ! I love you
Revenir en haut Aller en bas
https://gravity.forum-actif.net
Invité
Invité



BLEIDD ▬ « shoot me down, please » Vide
MessageSujet: Re: BLEIDD ▬ « shoot me down, please »   BLEIDD ▬ « shoot me down, please » Icon_minitimeVen 4 Déc - 18:47

    Bienvenue parmi nous BLEIDD ▬ « shoot me down, please » 767584
    Et merci encore de ton inscription !
    Je te réserve Taylor BLEIDD ▬ « shoot me down, please » 274945 .
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



BLEIDD ▬ « shoot me down, please » Vide
MessageSujet: Re: BLEIDD ▬ « shoot me down, please »   BLEIDD ▬ « shoot me down, please » Icon_minitimeVen 4 Déc - 20:00

Bristol Velvet Grimsson a écrit:
BONDIOU, j'adore le prénom. BLEIDD ▬ « shoot me down, please » 70336
Bienvenue ! I love you
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



BLEIDD ▬ « shoot me down, please » Vide
MessageSujet: Re: BLEIDD ▬ « shoot me down, please »   BLEIDD ▬ « shoot me down, please » Icon_minitimeVen 4 Déc - 20:01

Bienvenue, ton prénom est magnifique I love you
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



BLEIDD ▬ « shoot me down, please » Vide
MessageSujet: Re: BLEIDD ▬ « shoot me down, please »   BLEIDD ▬ « shoot me down, please » Icon_minitimeVen 4 Déc - 21:49

    Merci bien, il y a, au moins, quelque chose que j'ai bien choisi. BLEIDD ▬ « shoot me down, please » 414647

    Et sachez que je viens d'achever ma fiche. BLEIDD ▬ « shoot me down, please » 163659 Arrow
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



BLEIDD ▬ « shoot me down, please » Vide
MessageSujet: Re: BLEIDD ▬ « shoot me down, please »   BLEIDD ▬ « shoot me down, please » Icon_minitimeVen 4 Déc - 22:18

Ta fiche est sublime. Je te valide I love you
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



BLEIDD ▬ « shoot me down, please » Vide
MessageSujet: Re: BLEIDD ▬ « shoot me down, please »   BLEIDD ▬ « shoot me down, please » Icon_minitimeVen 4 Déc - 23:39

olalalala BLEIDD ▬ « shoot me down, please » 70336 BLEIDD ▬ « shoot me down, please » 70336
C'est trop sublime BLEIDD ▬ « shoot me down, please » 825427

vite vite je finis ma fiche pour topiquer BLEIDD ▬ « shoot me down, please » 79361 Arrow
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




BLEIDD ▬ « shoot me down, please » Vide
MessageSujet: Re: BLEIDD ▬ « shoot me down, please »   BLEIDD ▬ « shoot me down, please » Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

BLEIDD ▬ « shoot me down, please »

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
GRAVITY • Set me free :: Under the moonlight :: Last breath-