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 Where the streets have no name • Soleen

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Where the streets have no name • Soleen Vide
MessageSujet: Where the streets have no name • Soleen   Where the streets have no name • Soleen Icon_minitimeDim 6 Déc - 14:33

Where the streets have no name • Soleen 28hcrco Where the streets have no name • Soleen A23x49
« Where the streets have no name »



    Parfois vous pouvez la grave impression de ne pas du tout vous sentir a votre place. Dans une situation, un endroit, ou tout simplement en compagnie de certaines personnes, ou même… dans le monde, en général. Vous avez ce mal être en vous, cette sorte de gêne qui vous empêche de sourire correctement, de vous intéresser vraiment a ce qui se passe autour de vous. La plupart du temps, c’est un sentiment passager. Mais c’est étrange comme ça peut faire mal. Au détour d’une rue, d’une conversation, ça vous prend le cœur, vous le tord, et vous le rend. Cadeau. Débrouilles toi tout seul. Alors vous continuer vitre chemin, ou ce que vous étiez entrain de faire, mais y a quelque chose de changé. Jusqu’à ce que ça vous sorte de la tête. Jusqu’à la prochaine fois. Aussi cruelle que la condition humaine. On est surtout pas maître de ses sentiments. Voilà pourquoi vous avez beau faire ce que vous voulez, vous voiler la face, faire de votre mieux pour ne rien laisser paraître, tout reste au fond de vous. Viscéral, j’vous dis. N’essayez même pas de lutter, faites face. Hein, Adriel. Fais face, aussi, pour une fois. Parce que le jeune homme a une particularité folle. Il est d’une honnêteté déroutante et pourtant, il se ment plus que de raison. Pourquoi ? Seulement parce qu’il a peur. Parce que tout les sentiments qu’il garde bien au fond en essayer de les foutre sous un amas de conneries à la « maiiiis non, t’es bête mon gars, c’est rien, demain ça ira mieux », finalement… ça lui fout les boules. J’aime pas cette expression, mais c’est elle qui m’est venue. Tant pis.

    Ce sentiment, ou plutôt ces, étaient constant. Tout comme l’était l’envie de la voir, de lui parler, même si c’était pour ne rien dire, pour qu’elle le regarde, comme une bête de foire, comme celui qui. Mais un jour, il mettrait tout ça de côté pour lui expliquer une bonne fois pour toute les vraies raison de son acte. Même s’il avait lui-même du mal a se comprendre, il essayerait. Avant qu’elle ne pose enfin ses yeux sur lui, ses yeux véritables, et non pas le simple souvenir d’un rêve plus que réel, et qu‘elle s‘en aille. Pour de bon. Loin de lui.
    Adriel était réveillé bien avant son réveil, de toute manière, il ne dormait presque jamais. L’un des avantages de sa condition, sûrement. Il avait erré, une bonne partie de la journée, sans voir personne, et a vrai dire, sans dire un mot. Parce qu’il ne sert a rien de dire quelque chose a contre cœur, ou bien lorsqu’on a rien a dire. Et il c’était fait un plaisir d’éviter la foule, d’éviter les contacts. Tapis au fond du jardin public, il savait que personne ne viendrait l‘embêter, sauf cas de force majeur. Il faisait en quelque sore parti du décors, là-bas, et cet état était totalement volontaire. Trop solitaire ? Peut être. Et alors.

    Maintenant, il connaissait ses horaires par cœur. Il savait qu’à la tombée du jour, si la lumière ne se faisait pas voir à ses fenêtres, il aurait simplement a chercher dans les endroits habituels: peut être serait elle avec sa sœur, ou bien son meilleur ami, peut importait, il avait tout son temps, il la trouverait une fois seule, qu’elle le veuille, ou non, comme à chaque fois. Adriel attendait patiemment dans la nuit de Dorrington Avenue, sa voiture était garée non loin, Soleen devait donc être tout prêt. Il pouvait presque sentir sa présence, comme la certitude de son corps dans les parages. Tardivement, la voilà sortant, d’un pas assuré, seule. Il ne prêtait même pas attention à l’endroit où la jeune blonde se trouvait auparavant, ça n’avait maintenant plus aucune forme d’importance. Il la suivait du regard, attendant le moment opportun pour se décoller du mur, et se planter devant elle. Ainsi, elle ne pourrait pas l’éviter. Impact dans deux secondes… Elle venait de le voir, mais ne c’était pas pour autant arrêtée de marcher, arrivant à sa hauteur, le dépassant même. Visiblement, Soleen n’avait ni envie de parler, ni envie de le voir. Soit… il s’imposerait. Se retournant, il finit par briser le calme de la rue, d’un simple mot. Ou plutôt, d’un simple nom.

    « McEwan. »
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Where the streets have no name • Soleen Vide
MessageSujet: Re: Where the streets have no name • Soleen   Where the streets have no name • Soleen Icon_minitimeDim 6 Déc - 15:44

    C’était une matinée comme les autres qui venait s’ajouter péniblement à toutes celles, semblables, que j’avais pu vivre depuis quelques mois. Je ne m’étais pas encore très bien rendue compte à quel point le travail me manquait, et je n’en prenais la mesure qu’en ce moment, depuis que je passais mes journées à ne rien faire. J’avais du mal à me mettre debout le matin, du mal à faire des efforts. Les rares personnes que je continuais à voir se comptaient sur les doigts d’une main. Je voyais Matthias, parce qu’il m’avait vue me transformer, et qu’il savait à quoi s’attendre. Je voyais deux ou trois filles pour tenter de garder des activités normales. Sinon, rien. J’avais depuis longtemps coupé les ponts avec ma sœur, et ne parlons même pas de ma mère.
    Cette journée là se soldat différemment cependant, puisqu’à la suite d’un coup de fil, je fus prise d’une folle envie de sortir m’aérer. L’appartement commençait à me lasser, à m’oppresser, et j’avais tant l’impression d’être coupée du monde qu’il fallait parfois que je m’y replonge, pour entretenir l’illusion, quelques instants durant, que j’étais la même jeune femme, normale et sans histoires, que quelques mois auparavant.
    Quiconque aurait approché d’un peu plus prêt, aux alentours de la pleine lune, aurait tout de suite deviné que j’étais loin d’être normale. J’étais toujours nerveuse, fiévreuse, agitée, ce qui pour le moins ne me ressemblait pas.
    Mais nous étions bien loin de la pleine lune, et c’est l’unique raison pour laquelle je m’étais éloignée de l’appartement ; j’étais sûre de ne faire courir aucun danger à personne.

    Je sortais de chez Matthias. Il évitait soigneusement d’évoquer le sujet, de près ou de loin, de manière à ne pas froisser ma sensibilité et pour ne pas me faire fuir. Nous avions passé une bonne soirée, et en général, il était assez facile pour lui de me changer les idées. Il était relativement tôt quand j’ai décidé de prendre congé, pour rejoindre ma voiture et l’appartement qui m’abritait désormais quasiment toute la journée.
    Si une chose s’était développée en même temps que ces transformations régulières, c’était mes sens. De l’approche, du danger, comme les cinq sens, tous étaient en éveil. Plus particulièrement à l’approche de la pleine lune, mais n’importe quand de manière un peu moins prononcée.
    Et quand je mis un pied hors de l’appartement de mon ami, une vague de sensations m’envahit soudainement. J’avais du mal à les analyser, en général, ce n’était que des émotions contradictoires, étouffées. J’ai froncé le nez, et j’ai commencé à avancé, quand je l’ai aperçu, raison du bouleversement émotionnel que je venais de subir, sans aucun doute.
    Je l’avais vu, et une forte angoisse m’a serrée la poitrine. Ce n’était pas sa présence qui m’angoissait, c’était autre chose, bien plus fort. C’est l’idée de ce qu’il représentait, et l’idée surtout, que je ne le détestais pas à la hauteur à laquelle j’aurais voulu le détester. Cette idée me faisait peur.
    J’ai gardé la tête froide, et jouer les ignorantes. Je donnais sans doute une image de moi très fière et très assurée, mais je n’en menais pas large. Lentement, je suis passée devant lui, jusqu’à le dépasser.

    Je ne comprenais pas ce qu’il voulait. Je mourrais d’envie de comprendre, mais une autre partie de moi me poussait à ne pas chercher à comprendre. Je ne voulais pas lui parler, c’était comme retourner au chevet de son bourreau, c’était la même sensation. C’était bien trop facile. J’ai continué à avancer, fermant les yeux, et serrant les poings, en espérant qu’il s’en tiendrait là, que l’entrevue s’arrêterait à ce simple contact. Je n’avais tellement pas envie de me battre.

      « McEwan ».


    J’ai sursauté malgré moi, et j’ai fait tout mon possible pour ne pas m’arrêter. Finalement cependant, dans un soupir, j’ai arrêté de marché, et me suis retournée, le plus calmement possible.

      « Qu’est-ce que tu veux ? »


    Rien de personnel, rien de plus. J’ai tenté de masquer l’émotion que trahissait ma voix, en vain. J’ai regardé droit devant moi, le fixant, et me haïssant encore plus d’être faible. Je venais de lui donner bien plus que ce que je n’aurais voulu : de l’attention, et cette idée me dérangeait. J’ai serré ma clé de voiture dans ma poche, en me mordant la lèvre.

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MessageSujet: Re: Where the streets have no name • Soleen   Where the streets have no name • Soleen Icon_minitimeDim 6 Déc - 17:34

    Les dés étaient jetés, le son de sa voix retentissait encore dans les rues désertes de la ville. Et merde… si elle ne se retournait pas ? Éventualité plus que probable, connaissant un minimum la jeune femme. Alors, il n’aurait qu’à prendre le chemin inverse, et retenter sa chance, plus tard, si elle ne venait pas a lui avant ça. Parce qu’une chose était claire: s’il n’arrivait pas a passer outre sa présence dans sa vie depuis que l’irréparable soit commis… elle avait besoin, de lui. Cette affirmation est loin d’être prétentieuse, seulement il était le seul capable de répondre a ses questions, et, Adriel le savait parfaitement, la tête de la jeune femme bouillonnait. Tout comme la sienne avait surchauffée, après la morsure de Norah. Les même symptômes, les même actes, personne, ni même cette sainteté d’internet ne la renseignerait aussi bien que quelqu’un l’ayant vécu… alors certes, Soleen devait le haïr au plus haut point, et ne cherchait même pas comprendre le pourquoi du comment, mais elle devait reconnaître la nécessité de sa présence, dans certains moments de sa vie. Pour les autres, comme ce soir… d’accord, elle avait tout les droits de l’envoyer valser. Mais elle s’arrêta. Et le cœur, bien trop rapide d’Adriel, reprit sa course folle, lorsqu’elle planta ses yeux dans les siens.

    Il avait, depuis le temps, eu l’occasion d’analyser chacune des courbes de son visage, mais jamais sous cet angle, jamais avec cette expression, jamais… elle le fascinait, réellement. Sans savoir d’où ça sortait, ni comment, elle avait, depuis la première minutes, fait de lui un être totalement subjugué. Bonne ou mauvaise chose, a elle d’en décider, mais lorsque sa voix laissant entendre quelques son, il les accueilli a bras ouverts. Seulement, il resta quelques instants a réfléchir, pour trouver la bonne chose à dire. Ce n’était pas vraiment dans ses habitudes de parler pour ne rien dire, alors autant… conserver, les bonnes habitudes. Il fit un pas vers elle, les mains dans les poches de sa veste, ne quittant a aucun moment son regard. Ce qu’il voulait ? Un Hemingway, qu’il neige plus pour Noël, effacer ce qu’il avait fait, se refaire tout les Star Wars, un feu de cheminé, qu’elle l’écoute, un gin tonic… pas mal de choses, au final. Et la liste pouvait encore être allongée, mais ce n’était pas ce qu’elle voulait entendre, et ce n’était pas l’heure pour plaisanter.

    « Tu voulais un moyen pour éviter de saccager ton appartement et ne faire de mal a personne à la prochaine pleine lune, non ?… reste avec moi, cette nuit là. Je ferrais en sorte que ça n’arrive pas. »

    Ironie du sort, il lui demandait en quelques sortes de lui faire confiance, et lui donnait une solution à tout ça alors qu’il avait été lui-même incapable de se contrôler ? En quelques sortes, oui. Mais au moins… si elle consentait à l’écouter un peu plus, comme a chaque fois, elle saurait alors qu’il ne plaisantait pas. Il plaisantait rarement sur ces choses là, de toute manière. Adriel se doutait bien de la réaction de la jeune femme, mais il se devait d’essayer, de proposer, parce que la prochaine fois… ce serait trop tard. Et lui connaissait le poids du remord. Croyez moi, il ne serait pas là aujourd’hui, il ne tiendrait pas ces propos s’il ne le connaissait pas. Il finit par ajouter, haussant légèrement les épaules.

    « Il y a une petite maison un peu à l’écart du village, prêt de la forêt. Elle est inhabitée depuis plus d’un an, c’est l’endroit parfait. Il y a tout ce qu’il faut pour ne pas… encore faut il la volonté d’y aller. Je te donnerais l’adresse, c’est assez facile à trouver. »

    C’était sa planque, depuis sa transformation. Là où il avait été transformé, ici. La maison de Norah… mais aussi le seul refuge possible. Alors pourquoi n’y était il pas, le soir où il a mordu Soleen ? Manque de volonté ? Foutaise… et maintenant, il lui tendait gentiment la main pour qu’elle l’accompagne, qu’il partage quelque chose, blablabla. Non. Simplement il était responsable, il n’était peut être pas capable de lui donner les réponses aux questions qu’elle n’avait pas encore posées, mais au moins, il pouvait l’empêcher de devenir, comme lui, le bourreau d’innocents.
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MessageSujet: Re: Where the streets have no name • Soleen   Where the streets have no name • Soleen Icon_minitimeDim 6 Déc - 20:04

    Ses expressions étaient insondables. Il était debout, les mains dans les poches, à quelques mètres de moi, et moi qui d’habitude, pensait bien pouvoir comprendre les gens, j’en étais tout à fait incapable en cet instant. C’était bien trop complexe, un trop-plein d’émotions que je n’aurais su décrire, et qui, malgré toute logique, le rapprochait plus d’un homme à l’histoire sombre qu’à l’animal que j’aurais voulu qu’il soit. Non pas par haine, mais simplement pour me soulager, pour mettre une réponse sur la question qui me déclenchait des migraines depuis quelques temps. Je n’ai pas baissé les yeux, sentant mon cœur se serrer dans ma poitrine dans une réaction indescriptible. Il sembla réfléchir un moment, je me doutais qu’il cherchait les bons mots, pour que je ne prenne pas la fuite. Pourquoi tant d’application, je ne le comprenais pas très bien, même si au fond, je ne voulais pas réellement le savoir. Mon cerveau tournait bien trop rapidement, réfléchissant à l’issue de cette nouvelle conversation que nous aurions sans doute, et qui ne servirait sans doute à rien.
    C’est ce dont, en tout cas, j’essayais de me persuader.

    Un besoin urgent hurlait au fond de moi, désirant plus que n’importe quoi ne rien avoir à faire avec lui. Dans mes moments de solitude, et lorsque nous nous étions croisés une première fois, j’avais compris que jamais je ne le haïrais à la mesure de ce que je désirais. Depuis ce jour, j’étais enchainée dans un combat avec moi-même, au cours duquel je tentais de me rappeler cette nuit, celle de l’agression, pour me donner une raison supplémentaire de le détester. En vain. Et ça me rendait folle, je n’arrivais pas à me saisir moi-même, à analyser ce que je voulais.
    Lorsqu’il formula la demande qu’il avait au bord des lèvres, mon front se plissa dans un air total d’incompréhension. Je n’étais pas certaine d’avoir bien compris ce qu’il attendait de moi, aussi le laissai-je continuer sans rien dire.
    Il parlait de la prochaine pleine lune, et cette évocation me terrifia soudainement. J’avais réellement peur de ces nuits de trous, où je saccageais tout sur mon passage sans rien me rappeler le lendemain au réveil.
    Or, aussi étrangement que cela pouvait paraitre, une étrange intuition me disait d’écouter sa proposition, de lui faire confiance. Et de l’autre côté, ma conscience me hurlait de faire demi-tour, de monter dans ma voiture et de rentrer chez moi, comme je savais si bien le faire depuis quelques temps, et de tout faire pour ne plus jamais le croiser.
    L’instinct fut le plus fort, et mes pieds ne se déplacèrent pas d’un demi millimètre. Même lorsqu’il s’était avancé vers moi, je n’avais pas bougé d’un poil.

    La volonté d’y aller ? Je ne pus retenir un léger ricanement. Je n’étais pas amusée par la situation, loin de là. C’était le problème auquel j’étais confronté qui me renvoyait une image hilarante de moi-même, à vrai dire. Loin de la bête que je devenais chaque soir de pleine lune, j’avais l’impression d’être une pauvre chose sans réel choix possible. Fallait-il réellement qu’il m’aide pour que je m’en sorte ?
    Un oui s’imposait à moi, clair et précis, tandis que je voulais un non.

    Je secouai la tête lentement, plissant les yeux d’incompréhension.

      « Donne-moi une seule bonne raison de te faire confiance. »


    Je ne voyais pas vraiment ce qu’il pouvait répondre à ça, étant donné que j’étais persuadée que rien ne justifiait que je lui fasse confiance. Il m’avait fait ça, bon sang, je me devais de le haïr.
    J’ai fini par baisser les yeux en comprenant que ce n’était pas ce que je voulais. Je devais, mais ne voulais pas. J’ai secoué la tête de nouveau, et j’ai murmuré, d’une voix faible, comme en baissant les armes.

      « Je ne vois vraiment pas pourquoi je ferais une chose pareille. »


    J’ai relevé la tête, haussé une épaule, et lancé un regard qui clairement, l’interrogeait. Et quand bien même je passerai la prochaine pleine lune là-bas, en quoi cela résoudrait-il mon problème majeur ? Et que voulait-il, au juste ? Me tuer, peut être ? Je l’ignorai. J’étais lasse de me battre contre tout ce qui faisait que j’étais celle que j’étais, ma nature au sens propre, or depuis quelques mois, c’était la seule chose dont j’étais capable.

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Where the streets have no name • Soleen Vide
MessageSujet: Re: Where the streets have no name • Soleen   Where the streets have no name • Soleen Icon_minitimeDim 6 Déc - 21:01

    Pour une fois, elle n’avait aucune remarque assassine a lui lancer, elle ne semblait même pas vouloir se battre. Elle avait essayé, pourtant, de nombreuses fois, mais elle était bien trop faible, autant physiquement que moralement, comme tout jeune lycan l’est après sa transformation. Mais c’était légitime, elle devait lui en vouloir. Après tout, il avait été dans le même cas, et il avait haïs, lui aussi. C’était peut être ça, qui dérangeait la jeune femme. Le fait qu’il sache a l’avance les conséquences que son acte aura sur elle, et l’exactitude de ses propos. Mais le brun ne pouvait pas la laisser dans l’ignorance alors qu’il pouvait éviter le pire. Certes, c’était un peu trop tard, mais au final… il croyait dure comme fer au fait de la contenir, dans quelques jours, dans quelques mois, et d’en faire quelqu’un de stable. Du moins, un minimum. Il c’était avancé, et le parfum de la jeune femme le déroutait de plus en plus, mais il devait s’en détacher, ne pas montrer une once de délectation. Il ne fallait pas qu’elle le croit obsédé par elle, ou d’une quelconque manière relié a elle, parce qu’elle prendrait a coup sure la fuite… et c’était quelque chose qu’Adriel s’interdisait. Il savait où la trouver tant qu’elle resterait en ville, mais si demain, elle décidait de partir… il ne serait plus maître de rien.

    Soleen avait raison, et a bien y réfléchir, quel est le critère, universel, que tout le monde se donne pour pourvoir octroyer sa confiance a une autre personne ? Parce que son cv ne penchait pas vraiment en sa faveur, honnêtement. Il le savait parfaitement, et laissa un moment les mots flotter dans l’air, calculant chacun de ses mots. Elle le suivrait, au fond il le savait, mais lui donner quelques bonnes raisons ferrait grandement pencher la balance en sa faveur, la guerre serait, pour ce soir du moins, a moitié gagnée. Au final, il ne lui demandait pas grand-chose, sachant pertinemment qu’il n’était pas en droit de demander quoi que ce soit, mais il se le donnait, qu’elle le veuille ou non.

    « Tu sais que tu le dois di tu ne veux blesser personne. Et tu sais aussi à quel point ça peut être dangereux, ces soirs là, autant pour eux que pour nous. Tu te crois peut être invincible, tu es loin de l’être. Et tu te crois peut être misérable, mais… imagine seulement une fraction de seconde ce que ça ferrait si j’apprenais que t’y as laisser ta peau. Je demande pas ta confiance, Soleen. Ta prudence, seulement. »

    Adriel jouait sur la corde sensible, et il le savait. En lui demandant de se mettre a sa place, il pouvait s’attendre au meilleur comme au pire. Mais il s’en foutait royalement, parce qu’il était sincère, au moins. Il regarda la jeune femme baisser d’un ton, et l’interroger, dans la plus grande simplicité. Non, décidemment, la bataille ne serait pas livrée ce soir. Tant mieux… il les aimait de moins en moins. Mais s’il fallait qu’il continu pour garder un lien avec elle, alors il était prêt a accepter. A tout, accepter.

    « Matthias, hein ?… hum, si tu ne le fais pas pour toi, au moins, fait le pour eux… »

    Oui, il allait trop loin, mais au moins, elle réagirait. Jouer sur les points faibles des gens étaient son point fort, et il n’hésitait pas a l’utiliser, si c’était pour une bonne cause. Et là, elle l’était. Même si il pensait a lui, égoïstement, avant tout.

    [Désolée, pas fameux]
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MessageSujet: Re: Where the streets have no name • Soleen   Where the streets have no name • Soleen Icon_minitimeDim 6 Déc - 21:36

    [T'en fais pas, ça me va Where the streets have no name • Soleen 531880 ]

    Une hésitation, un soupir. Une réflexion un peu trop longue. Je tentais de prendre toutes les informations que j’avais à dispositions pour comprendre de quoi tout ça relevait, pour tenter d’analyser la situation, qu’elle tourne en ma faveur. La réponse qu’il formula me fit l’effet d’une bombe. L’entendre prononcer mon nom déclencha en moi une réaction étrange, une foule de sentiments. Pas un « McEwan » habituel, pas d’impersonnalité. Juste mon prénom. Pensait-il réellement que je me croyais invincible ? Loin de moi cette idée, au contraire. Je me savais d’autant plus vulnérable que je sentais le temps passer et la situation s’empirer. Peut-être était-ce ma faute, parce que je ne voulais pas m’habituer à cette condition de louve. J’avais sans doute toujours, au fond de moi, l’espoir que ce n’était pas sans retour possible.
    Mais plus encore, sa réponse me fit réaliser que je n’avais jamais vraiment compté inclure qui que ce soit dans cette histoire impossible. Je restais toujours enfermée dans l’appartement, sans doute en sortais-je, mais j’avais toujours décidé que ce n’était que pour faire le tour des bois, et non pas pour aller effrayer les gens normaux. Je fermai les yeux, de nouveau, un instant, pour réfléchir.
    Mais la seconde partie de sa phrase me fit relever les yeux d’un geste vif, comme si je venais de tomber sur quelque chose digne de retenir mon attention.

    « Ne vas pas me dire que tu éprouverais un quelconque remord à me retrouver morte. Pas à moi. »

    J’avais lâché ça d’une voix cinglante, mais pas aussi cinglante que je l’aurais cependant voulu. S’il m’avait transformée, alors, c’était impossible qu’il éprouve de la compassion. Dans mon esprit en tout cas, ce n’était pas un schéma compatible.

    « Ma prudence appartient encore à mon libre arbitre. »

    Je tentais de vagues arguments, mais en réalité, j’étais quasiment sûre que l’issue de la conversation lui serait favorable. J’avais beau lutter tout ce que je voulais, j’avais évidement besoin d’aide, et le seul en mesure de me la donner était en face de moi. Et il était aussi celui qui avait les réponses à mes questions, et j’espérais bien, qu’un jour ou l’autre, il finirait par craquer.

    « Matthias… ? »

    Mon regard s’est tourné vers la maison de mon ami. Celui qui m’avait trouvé, en fin de nuit, en train de redevenir une humaine comme les autres. Celui qui savait, le seul auquel je parlais encore.

    « Matthias n’a rien à voir là-… »

    Mais ma voix s’est brisée, et je me suis approchée d’Adriel. Sa réflexion me mettait en colère, me réduisait au rang d’impuissante. Jamais, oh non, je ne blesserai Matthias. Ni qui que ce soit d’autre, c’était impossible. Je m’en voulais déjà tellement trop de m’être montrée à lui ainsi.

    « Je ne lui ferai jamais de mal. »

    J’avais la voix déterminée, le regard fixe, du moins, autant que je le pouvais. Cette réplique suintait l’hypocrisie, étant donné que je ne contrôlais d’aucun façon ce que je faisais pendant ces maudites nuits, et que si l’envie m’en prenait de me rendre chez mon grand ami, alors, rien ne pourrait se mettre en travers de mon chemin – sauf un autre loup, sans doute, mais je doutais fort que Matthias ait qui que ce soit de la sorte dans ses contacts pour venir le défendre. Ce n’était pas tant le contenu de la phrase qui m’énervait, mais surtout l’évocation. Comment savait-il ça, d’abord ? Comment pouvait-il toujours me tomber dessus par hasard, me croiser au détour d’une rue ? J’étais dépassée.

    Et puis, j’ai réalisé l’ampleur de sa proposition. Cela m’engageait-il à quelque chose ? Ca me permettrait de ne pas faire de choses que je pourrais regretter. Au moins une fois, en attendant de trouver une meilleure solution ? Je ne voulais pas qu’il croit que je lui faisais confiance, ou que je pardonnais ou quoi que ce soit. J’avais besoin de réfléchir, mais avais l’impression de ne plus être capable de porter un bon jugement sur quoi que ce soit, et ce, depuis des mois.
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Where the streets have no name • Soleen Vide
MessageSujet: Re: Where the streets have no name • Soleen   Where the streets have no name • Soleen Icon_minitimeDim 6 Déc - 23:54

    Elle voulait jouer à ce jeu là ? Adriel ne parierait pas une seule goutte d’alcool sur la jeune femme, parce qu’au petit jeu de l’honnêteté, il s’avérait toujours bien plus fort que les autres, seulement si elle voulait tenter sa chance… on pari ?! Tout ça pour dire qu’il avait en son jeu toute les cartes pour gagner, du moins, il en était convaincu. Elle pouvait le regarder ainsi, le mépriser, il n’en avait rien a faire, franchement. Il savait bien mieux qu’elle ce qu’il pouvait ressentir, et il continuerait de le dire, même si ça devait générer en elle cette même réaction a chaque fois. Vous croyez qu’il n’aurait pas mieux a faire ? Sincèrement, si elle ne comptait pas un minimum, il ne serait pas là ce soir, il avait d’autres chats a fouetter (je trouve cette expression bizarre… là n’est pas la question !). Passer voir sa cousine, s’asseoir a un bar, parler a une jolie fille… non pas qu’il ne la trouve pas jolie, bien au contraire, mais pour ce qui était d’avoir une discussion agréable… il ne se souvenait même pas de la dernière fois ou c’était arrivé. Seulement, il n’avait pas envie de faux, pas avec elle. Soleen était assurément la seule avec qui il pourrait s’engueuler tout le temps sans le moindre regret. Il n’en avait strictement rien a faire qu’elle parte en colère après l’avoir vu, il se plaisait même dans ce petit rituel, pour la simple et bonne raison que ça lui permettait de penser à lui, une fois quitté. Manipulateur ? Un peu. Et alors ? Qui ne l’est pas… en attendant, ses intentions sont honnêtes. Enfin, du mieux qu’il peut. Il afficha alors un sourire en coin, tout a fait machiavélique, sans exagération. Il plissa les yeux, penchant très légèrement la tête sur le côté, la redressant alors qu’il ouvrait la bouche pour parler d’une voix satinée, mais assassine.

    « Crois moi: si j’avais voulu ta mort, tu ne serais pas là. Comprends une chose: je suis peut être la cause de tout ça, mais je n’en serais pas la fin. Sûrement pas. »

    Sur ce point, elle avait bien raison, et ça énervait notre aristocrate au plus haut point. Sa prudence n’appartenait qu’à elle, et il ne pouvait pas faire grand-chose pour s’assurer de sa sauveté. Par lui-même, non, voilà pourquoi il avait en quelques sortes, chargé Nohlan de la surveiller, de prendre soin d’elle, lorsqu’il ne serait pas en mesure de le faire. Et son ami tenait relativement bien son rôle.

    « Je n’appellerais pas ça un libre arbitre, quand on se réveille en transe au fond d’une ruelle, sans savoir ce qu’on a bien pu faire la veille. Si on a la chance de se réveiller, bien sure… »

    Essayait-il de lui faire peur ? Un peu… non, pas vraiment, il voulait seulement qu’elle comprenne que ce n’était pas un jeu, que tout ça était plus que sérieux et que l’issue, elle aussi, était des plus sérieuse. Merde, il n’était pas là pour lui faire la moral comme a une gosse de douze ans ! Il lâcha un soupire, alors que sa réplique semblait déclencher en elle les foudres ultimes. Il avait donc touché un point faible, en parlant de cet ami ? Hum… intéressant. Se rendait elle compte qu’à ce moment précis, ce n’était que pur manipulation mental ? Qu’au final, il n’en avait rien a faire de ce prétendu Matthias ? Sûrement pas. Voilà pourquoi il allait tirer sur la corde, le plus possible.

    « Vraiment ? Il n’a rien a voir là dedans ?… »

    Elle venait de faire un pas vers lui, il allait en faire autant. Loin de rester stoïque, il avait enlevé les mains de ses poches, affichant toujours un sourire presque satisfait. Elle le défiait du regard il acceptait avec plaisir le défi.

    « Et comment en es-tu sure ? Parce que tu te l’ai juré, en le regardant dormir sagement à côté de toi suite a une folle nuit d’amour ?! Laisse moi rire. Tu ne sais rien, tu n’as encore rien vu, rien ! Tu vas commencer a prendre de plus en plus de force, tu pourras bientôt briser une porte avec un peu de volonté, et là, tu crois vraiment que ton petit chéri va survivre ? Et si c’est le cas, quel regard crois-tu qu’il aura par la suite ?… Ce n’est pas toi qui commande, ces soirs là, tu es encore trop… jeune. Alors ne promet jamais rien. Jamais. »

    Il parlait avec une telle fluidité qu’il se surprenait lui-même, mélange de moquerie et de méprise par endroit, il arrivait exactement là où il le voulait. Allait elle comprendre qu’elle devait, le suivre ? Pas sure, mais il avait encore la nuit devant lui pour le lui montrer. Parce qu’au final, il parlait en connaissance de cause. Si elle était là, aujourd’hui, c’était par un manque de volonté de sa part, et parce qu’il n’était pas maître de lui, ce soir là. Parce qu’il avait promis, lui aussi, de ne faire de mal a personne, il l’avait même assuré… mais qu’on est jamais sure. Pas à ce stade là. Pas ces soirs là. Plus jamais.
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MessageSujet: Re: Where the streets have no name • Soleen   Where the streets have no name • Soleen Icon_minitimeLun 7 Déc - 0:46

    Je me suis mordue la lèvre aussi fort que possible dès que sa réplique m’est parvenue, comme un coup de fouet. J’étais perdue, un peu désabusée.

    « Pourquoi pas, hein ? J’aurais préféré que tu m’achèves plutôt que de me laisser comme ça. »

    La colère me faisait parler, pas une seule once de vérité dans mes paroles. Je ne voulais pas mourir, je n’avais jamais été suicidaire, ni du type à abandonner. Si les mois qui venaient de s’écouler avaient été si difficiles, si j’avais fermées beaucoup de porte autour de moi, il restait quand même ce fragment de rage, cet espoir farouche qui me poussait à continuer. De toute manière, j’aimais bien trop la vie avant pour vouloir y mettre fin. Je voulais juste le frapper, lui faire mal. J’ignorais parfaitement si ça marcherait, et à vrai dire, à ce moment précis, ça n’avait pas la moindre importance pour moi. J’étais agacée, mais le pire, c’est qu’il n’était pas la raison de mon agacement dans son intégralité. J’étais aussi passablement agacée par moi-même.

    « Arrête… »

    L’image qui s’imposa à moi lors de sa description parlait d’elle-même. La dernière fois, je m’étais réveillée en pleine forêt, à plusieurs kilomètres de chez moi, et sans aucun souvenir sur ce qu’il avait bien pu m’arriver. Mais ce n’était rien comparé à la première fois. Je ne voulais pas faire ressurgir les mauvais souvenirs, inutile de se torturer l’esprit encore plus quand les choses étaient déjà si compliquées.

    « Non, Matthias c’est... »

    Une fois de plus, ma phrase resta en suspens, accrochée à mes lèvres. C’était mon frère, mon ami, il ne pouvait pas être mêlé à cette sombre histoire, il n’avait rien demandé. Il s’approcha un peu plus, sur mon rythme, et enleva ses mains de ses poches. Son sourire satisfait ne faisait que renforcer mon agacement ; j’étais en train de lui donner exactement ce qu’il désirait : des arguments en sa faveur. Des arguments pour me nuire. J’ai poussé un profond soupir, mais lorsqu’il a enchainé, j’en menais nettement large. J’ai reculé presque malgré moi, comme si sa réplique avait été un air glacé. J’ai secoué la tête plusieurs fois, et levé les yeux vers le ciel pour tenter de reprendre contenance. Plus que de la rage, c’était à présent la peur, une peur viscérale, qui dictait ma conduite.

    « Je n’ai pas voulu ça -… »

    J’ai cessé de parler un instant, de peur de me laisser emporter par mes émotions. Or de question qu’il ne voit une quelconque détresse, peur, ou tristesse chez moi. Je ne lui donnerai pas cette satisfaction, du moins, essayerai de ne pas la lui donner. J’ai inspiré un grand coup avant de poursuivre.

    « Je ne voulais pas de cette vie, d’accord ? J’ignore ce qu’il va se passer demain, mais si je lui fais du mal… »

    Une fois de plus, je me suis tue. L’idée qu’il pense que la relation entre Matthias et moi se scellait au lit me fit sourire, mais je ne relevai pas, ça me paraissait tellement dérisoire, dans l’instant. Ce n’était pas ça, l’enjeu de la conversation. Le tout était de comprendre que, si je n’acceptais pas son aide, je finirai par blesser des gens. Et pourquoi pas lui, ou Jazleen, ou n’importe qui d’autre encore. Ca n’était pas seulement probable, ça semblait être l’issue à toutes les tentatives dérisoires de me contrôler moi-même. La seule fin possible, si je refusais cette proposition.
    J’ai soupiré, en passant une main dans mes cheveux.

    « Comment tu vas faire, hein ? Pour me tenir quand on sera tous les deux transformés ? »

    Mon ton était mêlé d’ironie et d’arrogance, mais ma question était sincère. Je venais de faire un pas sur un chemin que je n’avais jamais voulu prendre, et qui ne me plaisait pas du tout. Mais je ne pouvais risquer de blesser mes proches par un accès de stupidité et de gaminerie, je ne me le pardonnerai jamais. J’ai tourné la tête, en évitant de croiser son regard, et en attendant une réponse, refusant d’admettre que je venais de plier, et que désormais, l’issue du débat était sans nul doute possible sa propre victoire. Je voulais rester sûre d’avoir le choix.
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MessageSujet: Re: Where the streets have no name • Soleen   Where the streets have no name • Soleen Icon_minitimeSam 12 Déc - 14:25

    Jamais au grand jamais il ne serait en mesure de la tuer. Pour une raison qu’il n’arrivait pas a exprimer, il avait décidé de la transformer, de lui laisser la vie sauve, tout en l’obligeant a restée relié a lui. Il c’était montré égoïste et cruel, mais en toute honnêteté… Adriel n’essayait même pas d’imaginer la situation dans laquelle il se trouverait si elle n’était pas aussi proche de lui que ça. Parce qu’elle avait beau le détester, ou du moins essayer, c’était un lien fort qui n’était pas prêt d’être brisé. Elle ne pouvait pas, le briser, pas temps qu’il déciderait de la garder dans sa vie. Traitez le de tout les noms… il n’en aurait que faire.

    « Qu’est-ce que tu crois ? Que c’est la plus grande joie pour moi que d’être assoiffé de sang ? On est tous des victimes McEwan, tous. Seulement parfois les victimes deviennent aussi bourreaux… sois pas de ceux là. »

    Un autre fait établi: Adriel ne voulait surtout pas qu’elle devienne comme lui, comme celui qu’il c’était toujours juré de ne jamais devenir. Il avait commis avec elle la faute irréparable, alors il avait entièrement conscience de la faible de la volonté. Parce qu’on est tous faible, au fond… et Soleen se trouvait dorénavant être cette partie de lui. Il voulait lui faire comprendre que la vie ne serait pas simple, mais qu’en acceptant son aide, elle serait toujours plus facile a vivre que seule. Elle essayait de l’arrêter, mais Adriel était lancé, pour le meilleur ou pour le pire, mais les lançait les dés, a voir sur quelles faces ils allaient atterrir… Il pouvait entendre la détresse dissimulée dans sa voix, que ça lui faisait mal de penser aux conséquences de sa nature. Il avait vécu exactement la même situation, se refusant a voir sa famille pendant des mois, avant que sa cousine ne le sorte de ses sentiers battus. Tout ça pour dire que non, il ne voulait pas la voir ainsi. Voir la culpabilité sur son visage, et la haine, encore plus forte dans ses yeux. Et ce qu’il pouvait y avoir derrière, s’éteindre.

    Il n’ajouta rien, parce qu’il n’avait rien a jouter, le principal était dit. Elle avoua ne jamais avoir voulut ça et Adriel baissa légèrement la tête, conscient de sa responsabilité dans l’affaire. Il était la cause, le problème. Et le pire, c’est qu’il le disait, il n’en avait pas honte, du moins… pas dans ce sens là. Il assumait parfaitement son acte, bien qu’il le désapprouve et il restait dans sa vie. Voilà la chose qu’il avait le plus de mal a lui faire accepter, qu’il ne parte pas, loin d’elle. Les premiers temps, il était clair que c’était le désir de la jeune femme, mais maintenant, elle se montrait juste épuisée par sa présence, comme ce soir. Mais dans le fond… il espérait toujours qu’elle l’écoute avec une certaine attention, parce que ce qu’il avait à lui dire était bien souvent important. Le reste…

    « Je sais… Tu ne le comprends peut être pas, mais c’est pour ça, que je suis là. Pour ne pas te voir faire les mêmes erreurs, pour qu’il ne leur arrive rien. Tu peux croire que je suis le méchant de l’histoire, crois ce que tu veux d’ailleurs. Mais j’ai été dans ton cas, moi aussi. »

    Il ne cherchait surtout pas sa compassion ou sa pitié, de toute manière, il ne l’aurait pas accepter. Juste qu’elle comprenne, encore une fois. Soleen finit alors par poser une question a laquelle il prit le temps de réfléchir. Ne pas lui faire peur était le plus important, puisqu’elle semblait maintenant sure de la nécessité de ne pas rester simplement dans son appartement. Il pensa alors a ses premières transformation, puis aux suivantes, à celles où Norah n’était plus là, pour faire son travail. A la nuit où il l’avait mordu… cette nuit où il aurait dû être là-bas.

    « Pas pendant, avant. Je sais pas comment, mais il est quasiment impossible de sortir de cette maison une fois transformé, du moins, je n’ai jamais réussit, a en croire les traces sur les murs, c’est pas faute d’avoir essayé !… et puis il y a des chaînes, et tout un tas de choses qui paraissent barbares, mais qui marchent. Et l’avantage, c’est qu’elle est hors de la ville, personne ne t’entendra hurler… »

    Il savait ses arguments faibles, finalement, parce qu’il n’avait certes jamais réussit a sortir, mais peut être qu’à deux, les portes finiraient par céder, seulement c’était une chose a étudier, et une possibilité a ne pas laisser de côté. Il ajouta finalement

    « Je ne garantis, rien, okay ? Peut être qu’on arrivera a sortir, peut être qu’à ce moment là, j’arriverais a t’arrêter, comme je lai dé… -il s’arrêta une seconde, soupira, avant de reprendre. Mais je pense que c’est un risque a prendre. Et que c’est bien plus prudent qu’autre chose. »

    Il lui laissait le choix, si elle voulait rester en ville pour la pleine lune, alors elle n’avait qu’à dire non, purement et simplement. Mais au moins, il aurait prévenu… et elle saurait où venir frapper, si jamais.
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MessageSujet: Re: Where the streets have no name • Soleen   Where the streets have no name • Soleen Icon_minitimeDim 13 Déc - 2:30

    J’ai sursauté légèrement, une fois de plus, en entendant sa réplique. Ca ne m’était jamais traversé l’esprit qu’éventuellement, ce qu’il m’avait fait n’était pas complètement volontaire ; j’avais toujours voulu me persuader qu’il avait sa part de volonté, simplement parce qu’il me fallait un coupable à condamner, sans quoi il m’aurait été très dur de supporter ma nouvelle condition – déjà que ce n’était pas simple. Une forte partie en moi ne demandait qu’à relever, qu’à lui demander pourquoi il n’avait pas dit plus tôt qu’il était lui aussi une victime, mais la partie de moi la plus fière, celle qui voyait chez lui la bonne personne à accuser, se refusa à ouvrir la bouche.

    « Bientôt tu seras la victime de l’histoire, sans doute. »

    Ce n’était que des mots d’auto-défense, que je ne pensais pas, mais qui sortait machinalement, comme une protection automatique qui veillerait à ce que mes sentiments ne soient pas heurtés. J’ai repensé un instant à ce qu’il venait de dire, et je me suis retenue, de justesse, de lui demander de m’empêcher de faire du mal à qui que ce soit. J’ai secoué la tête, tourné les talons comme pour partir, mais me suis rapidement ravisée. Sa proposition planait au dessus de moi, dangereusement sécurisante, mais dangereusement inquiète par la même occasion.

    « Je peux pas prendre le risque. Si je fais du mal à quelqu’un, qu’il me soit proche ou non, si je fais une chose pareille, je -… »

    J’ai secoué la tête pour affirmer clairement ma position. Jamais je ne pourrais vivre avec ça sur la conscience, même si je n’étais pas dans mon état normal quand ça serait arrivé. Je ne me le pardonnerai jamais, ça dépasserait toutes les choses que j’avais déjà pu faire dans ma vie. J’avais déjà été méchante, une garce même parfois. Mais faire du mal, et bon sang, tuer ? Jamais.

    « … Des chaines ? »

    J’ai froncé le nez. Allait-il falloir qu’on s’enchaine pour se retenir ? Et faudrait-il désormais que je fasse ça toutes les nuits de pleine lune ? Etait-ce vraiment la seule solution pour que je sois contrôlable ? Je nous ai imaginés attachés l’un en face de l’autre, devenant progressivement les monstres que nous étions au fur et à mesure que la lune s’élevait dans le ciel. Cette pensée me fit grimacer d’horreur. Ca me paraissait tellement animal, tellement anormal.

    « Je peux te poser une question ? Pourquoi tu n’y étais pas… cette nuit là ? »

    Mon ton n’avait plus rien d’agressif, c’était juste une simple question. Des flashs me sont revenus, en réalité, il avait l’air tout à fait conscient de ce qu’il allait faire, cette nuit là. Je me rappelais du moindre détail, jusqu’à sombrer dans un sommeil profond. Je me souvenais de sa main sur mon bras – et se souvenir me fit baisser les yeux sur ses mains, justement. D’après ce que je savais, jamais nos conversations précédentes ne nous avaient vus échanger un quelconque contact. La seule et unique fois ou ma peau avait touchée la sienne, c’était par cette nuit maudite.
    J’avais du mal à penser que je parlais à un Loup-garou qui mordait au détour d’une allée. En réalité, il ressemblait à un jeune homme normal, une infinie tristesse dans les yeux en plus, et une lassitude, sans doute. Je me doutais qu’il devait renfermer un nombre incalculable de secrets, et pour la première fois, il m’apparut un peu plus humain, et un peu moins loup.

    « Pourquoi moi ? »

    Cette question là me brulait les lèvres. Je m’étais rapprochée encore, de quelques pas. Je commençais à avoir froid, et la rue ne me semblait pas le meilleur endroit pour parler transformations et loups, mais je n’avais pas envie de proposer autre chose, pas envie de céder plus de terrain que je ne venais déjà de le faire ce soir. C’était bien suffisant pour le moment, sans chercher à en faire plus. J’ai fourré mes mains dans mes poches en levant les yeux vers lui. Il était largement plus grand, largement plus musclé, largement plus imposant. Je me doutais qu’il devait être quelque chose, en tant que loup, aussi. Je ne le saurais pas tout de suite en tout cas, puisque je ne me rappelais que rarement des mes nuits de transformation. Mais ça ne me dérangeait pas vraiment, à vrai dire. Sans doute la peur des Loup-garous était-elle justifiée. Peut être que nous faisions vraiment peur, une fois transformés. Je n’en avais pas vraiment l’idée.

    « Promet. Promet-moi que je ne blesserai personne, que ça servira à quelque chose que je te suive. Promet le et je le ferai. »

    J’ai hoché la tête en gardant le même ton calme et résigné, et j’ai, de nouveau, planté mon regard dans le sien.
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MessageSujet: Re: Where the streets have no name • Soleen   Where the streets have no name • Soleen Icon_minitimeDim 13 Déc - 18:34

    Elle se foutait royalement de lui, mais il ne pouvait pas répliquer, pas directement, parce que ce mécanisme d’auto défense servait a l’enfoncer, et qu’en toute honnêteté… ça marchait. Il avait été victime, et l’était peut être encore, qu’en sait on, seulement Adriel ne peut et ne veut plus être considéré comme tel. Trop longtemps il c’était apitoyé sur son sort, trop longtemps enfermé sur lui-même, trop longtemps loin des autres, loin de lui, de ce lui qu’il avait décidé de devenir en arrivant ici, défiant toute les règles pour être enfin normal… le destin devait vraiment vouloir s’acharner sur lui, dés le départ. D’une société a laquelle il ne voulait pas appartenir a cette ville, cette vie avait été rarement sienne, jusqu’au moment où il avait décidé d’en prendre définitivement le contrôle. Il y a quelques mois, juste avant de la rencontrer. Juste avant d’entrer dans ce bar, et de la voir. Juste avant de l’aborder, de l’attirer dans cette ruelle, juste avant de la mordre. Ce jour où il avait décrété qu’il pouvait s’en sortir seul, qu’il n’avait pas a retourner prêt de la forêt, où il n’avait pas a se cacher. La volonté maîtresse de nos actes ? Non… il avait beau l’avoir dit à Soleen quelques minutes plus tôt, mais la volonté ne fait pas tout, dans ces cas là. Il voulait ne mordre personne… il avait mordu.

    « Personne ne dit que tu le ferras. »

    Il n’avait rien répondu, parce qu’il n’y avait rien a répondre a sa remarque précédente. Cependant, à la dernière… Adriel avait fait la connaissance de pas mal de loup depuis un an. C’est fou comme ils sortent de leurs trous, une fois que vous faite « parti » de la bande. Des personnes se fichant complètement de briser des vies, de tuer hommes, femmes et enfants, des être sans pitié qui l’avaient tous dégouté les uns comme les autres. Mais il avait aussi fait la connaissance de loup… végétarien, diront nous. Des personnes vivant avec ce fardeau depuis de nombreuses années, et qui n’ont jamais mordu personne, parce que ce n’est tout simplement pas dans leur nature. Ils n’en ont pas la moindre envie, et ne s’explique pas le fait de ne jamais sortir les soirs de pleines lunes. C’est ainsi… et peut être la jeune femme était elle de ceux-ci. Personne ne pouvait savoir… pas encore.

    Il hocha très légèrement la tête de manière affirmative a sa semi question a propos des chaînes. Parfois, le plus radical se trouve être le plus utile… il ne s’attachait lui-même que rarement, mais si elle décidait de prendre le moins de risque possible, alors il ferrait le plus prudemment possible. Mais encore une fois, il n’ajouta rien, l’idée aussi, lui traversa l’esprit. De la voir se changer en monstre, qu’elle le voit, surtout. Qu’il lui fasse mal ? Parce que tout le monde pense aux humains victimes des loups, mais n’allez pas croire… les loups sont loin d’être amicaux entre eux. Et puis, il avait déjà essayer de lui faire du mal… non, non, je retire, puisqu’il se refusait même a cette idée. S’il avait fait ça, ce n’était pas contre elle, après tout, il ne la connaissait même pas ! Comment et surtout pourquoi faire du mal a une inconnue ?… non, c’était seulement…

    « Je croyais être invincible… tout simplement. »

    Il maniait habilement les mots, assez pour lui faire comprendre la face des choses, mais bien trop peu pour en comprendre le fond. Adriel savait parfaitement qu’il devrait tout avouer un jour, il le voulait, même, mais il ne voulait pas le faire dans de mauvaises conditions. Ce soir était il le moment ? Les mots sortaient de la bouche de la jeune femme, et il ne savait pas s’il devait les considérer ou non. Répondre ? Encore plus difficile à décider. Il haussa les épaules, finissant par remettre les mains dans ses poches en remarquant qu’elle les fixait. Voyait elle enfin quelque chose d’autre qu’un loup en lui, ou était elle en plein dégoût ?…

    « Pas toi, elle. Tu lui ressemblais trop… »

    Il finit par détacher son regard d’elle, fixer la rue se déroulant derrière la jeune femme, et se diriger vers l’infini de la nuit noir. Passant a côté de la jeune femme, il se doutait parfaitement que la bombe qu’il venait de lancer allait exploser et avoir des répercutions, comme beaucoup d’autres questions par la suite, mais pour l’instant, il ne voulait pas y penser. Son esprit s’attarda quelques secondes a Norah, mais la voix de Soleen la rattrapa. Il s’arrêta alors, prit quelques minutes, et se retourna finalement vers elle.

    « Je n’ai pas l’habitude de faire des promesses en l’air, tu sais. Mais je ferrais tout, pour que ça n’arrive pas. Tout. J’ai rien de mieux a proposer… »

    Si elle attendait une quelconque promesse, il ne fallait pas qu’elle s’attende a ce qu’il lui promette la lune… surtout pas lui, non.
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MessageSujet: Re: Where the streets have no name • Soleen   Where the streets have no name • Soleen Icon_minitimeDim 13 Déc - 19:19

    De l’espoir ? En restait-il seulement vraiment ? Avais-je une possibilité de vivre comme j’étais sans me soucier régulièrement d’infliger des dommages irréparables aux gens autour de moi ? Cette idée me caressa l’esprit avec tant d’atouts que je faillis céder immédiatement. Mais les hésitations restaient grandes ; ne trouverais-je pas meilleur professeur que celui qui, une nuit n’avait pas réussi à se contenir et m’avait mordue ? J’avais eu deux certitudes, lorsque j’avais réalisé ce qu’il m’arrivait : ce n’était pas ma faute, et ça devait rester secret. Si la deuxième certitude n’avait pas perdu de sa force, la première, en revanche, n’était pas toujours aussi certaine. Si faire des sacrifices permettaient de sauver des vies, alors, je n’avais pas le droit de faire l’enfant gâtée, ça, j’en étais persuadée. Et puisque de toute façon j’allais devoir vivre avec ça, alors, autant tout faire pour que ce soit moins pénible. Même si cela impliquait de passer une nuit enchainée dans une maison inconnue.
    Ce qui me dérangeait plus, et me torturait l’esprit dans l’instant présent, c’était la facilité avec laquelle j’étais sur le point de céder. Qu’aurait-il perdu dans l’histoire, si après tous ces refus de l’apercevoir, je le laissais m’aider ?
    Et surtout, était-il réellement question de ce que lui perdrait, ou de ce que moi, je perdrais ?
    J’étais un peu trop confuse pour m’étaler en réflexion en ce lieu et en ce moment, et à vrai dire, pas totalement sûre de me suivre moi-même.

    Je ne pus réprimer une grimace supplémentaire quand il confirma l’idée des chaines. Et si c’était un piège ? Parce que si je me retrouvais enchainée face à un loup évidement plus âgé et plus fort que moi, l’issu d’une quelconque bagarre me semblait évidente. Mais s’il ne m’avait pas tuée cette nuit là, je doutais qu’il le fasse plus tard. A quoi cela aurait-il servi, de me garder en vie, juste quelques semaines de plus ? Pour mieux me voir morte après ? Non, définitivement pas. Mais pourquoi alors proposer son aide ? Peut être simplement pour les quelques raisons qu’il avait déjà énoncées. Même si elles n’étaient pas franchement nombreuses.

    J’étais le fruit d’une irresponsabilité. L’idée me fit sourire, plus ironiquement qu’autre chose, mais tout de même, le destin devait sans doute vouloir ma peau.

    « On se croit tous invincibles, non… ? ».

    Ca n’était pas vraiment une question, juste une remarque. Après avoir acquis cette forme, il était vrai que les choses s’accéléraient, et nous faisaient forcément penser que nous étions plus forts, en tout cas, ça avait été le cas pour moi. Plus rapide, plus agile… Mais je n’avais encore rien vu.

    « Elle… ? »

    J’avais parlé tellement doucement que je pensais impossible qu’il relève ; parce qu’à ce moment là, j’avais vu dans son regard autre chose que la même volonté farouche de d’habitude. De la détresse, mêlée de colère, sans doute. Mon cœur se serra étrangement dans ma poitrine, et j’ai secoué la tête pour lui indiquer de laisser tomber. Il fixa son regard derrière moi, et se mit à marcher, passant à mes côtés, commençant à s’enfoncer dans l’obscurité de la nuit. Je me suis mordue la lèvre, hésitante, ne sachant pas si je devais continuer la conversation ou s’il la considérait comme terminée, de son côté. Peut être en avait-il marre, peut être arrêterait-il de vouloir m’aider.
    Et cette idée me fut difficilement supportable. Il se retourna cependant, au bout de longs instants, pour me répondre. Il ne pouvait rien promettre.
    Je souris légèrement, d’un sourire triste. Cela aurait sans doute été trop facile, trop beau, que de prendre des risques en sachant pertinemment que ça porterait ses fruits, que je serai sauve, et que le monde serait protégé de moi au cours de cette nuit maudite.
    Malheureusement, mes exigences ne seraient pas entendues, pas ce soir. Je le savais, il avait déjà pris le risque pour moi pourquoi alors le prendre deux fois ? Je n’aurais même pas voulu prendre ma propre responsabilité si j’avais eu le choix. J’étais une jeune louve paumée et ignorante, un larbin plus qu’autre chose.
    J’ai plissé les yeux, en fixant les immeubles autour de nous, et en me laissant aller cinq minutes au dilemme qui m’habitait depuis quelques heures maintenant. Le pire restait sans doute la solitude. J’avais toujours été aidée dans mes choix, par des amis, de la famille, des oreilles attentives. Mais qui, de normalement constitué, m’aiderait dans une telle situation ? J’étais seule de toute façon, ne voyait plus personne. Je devais prendre mes responsabilité moi-même, et tenter de me convaincre que c’était pour le bien de tous.

    « D’accord. »

    J’ai hoché la tête, retenu la forte envie de crier qui m’habitait en cette instant – crier de lassitude, d’agacement, de combat, d’un peu tout.

    « Je le ferai. Mais un jour, il faudra bien répondre à mes questions. »

    J’ai haussé une épaule. S’il ne voulait pas le faire maintenant libre à lui. Mais je ne resterai pas toujours là, comme une gentille fille, à attendre qu’il daigne m’expliquer. C’était déjà outrageusement inconscient de lui adresser la parole, mon esprit tentait maintenant de se convaincre que je restais assez intelligente pour fuir si tout cela devenait encore plus bizarre.
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MessageSujet: Re: Where the streets have no name • Soleen   Where the streets have no name • Soleen Icon_minitimeDim 13 Déc - 21:06

    Il saisit un papier dans sa poche, et regarda son écriture régulière, celle qu’il avait eu tant de mal a changer, parce qu’elle paraissait trop proprette. Le souvenir de sa première nuit dans cet maison fit son chemin, et le toucha de plein fouet, même s’il devait s’y attendre. Il y avait quelque chose d’étrange, vraiment, en cette femme, cette sensation de connaissance de lui perpétuel, mais Adriel ne s’en rendait pas compte sur le moment, pour la simple et bonne raison qu’une de ses occupations principales avait prit le dessus, et qu’il n’était plus totalement maître de lui. Mais cette jeune femme au mystère intégral lui plaisait autant qu’elle l’intriguait, c’était un fait établi. Et que ressentiriez vous, lorsque la personne avec qui vous avez passé la nuit enfonce ses dents dans vitre chair, juste a côté des côtés, prête a les broyer si ça pouvait changer quelque chose, vous réveillant dans une douleur singulièrement assassine, alors que vous étiez le plus simplement du monde allongé a ses côtés, et que la dernière chose que vous ayez vu avant de vous voir recevoir une magnifique droite était la lune, pleine, et bien haute dans le ciel, à travers les arbres ?… comment pourrais-je simplement vous expliquer ce que pouvait ressentir Adriel en voyant ce simple bout de papier, les battements irréguliers de son cœur lorsqu’il passe la porte de cette fameuse maison ? Et ce même battement, aux côté de Soleen ?… ne pas comparé l’incomparable, mais il ne s’expliquait rien, du moins, il n’arrivait pas a se l’expliquer.

    Elle pouvait croire qu’il avait été lâche, ou faible, il n’essayerait pas de faire changer la donne en sa faveur. Alors oui, oui, cette nuit là il c’était cru invincible, il avait naïvement pensé qu’il y arriverait seul, et a mon humble avis, si elle n’avait pas été sur sa route ce soir là… rien ne serait pareil, aujourd’hui. Serait-ce mieux ?… enfin, il avait quelqu’un. Elle avait beau ne pas l’aimer, et pour de bonnes raisons, seulement elle ne pouvait pas nier cette sorte d’attachement, inexplicable. Il ne se sentait en sécurité qu’à côté d’elle, parce qu’elle l’était, en sécurité. Parce qu’il n’irait sûrement pas lui avouer une chose pareil, et qu’il ne voulait pas non plus se l’avouer, mais s’il avait a faire un choix alors, il donnerait sans hésiter sa vie, pour elle. Mais il ne s’expliquait ni cette pensée, ni ce besoin de sa présence, et que le tout formé était totalement déroutant. Alors autant ne rien dire, non ? Pierre Billion a dit un jour: « La vérité déroute à cause de ses nuances, quand le silence passe pour de l'érudition. ». Pourtant, les silences d’Adriel étaient fait pour le faire passer pour autre que ce qu’il était, a savoir banal, mais les nuances, elles, resteraient toujours.

    Il s’avança vers la jeune femme, détachant alors ses yeux du papier pour le lui tendre. Peut être frôlerait-il sa peau, et qui pourrait savoir les conséquences d’un tel contact, en sachant la folie causée par les derniers, et les seuls ? Il releva alors doucement la tête vers elle, impassible, comme a son habitude, mais plongeant son regard dans le sien avec la même puissance qu’à chaque fois, parce que tout passait dans son regard, et qu’il pensait vraiment qu’elle pouvait y lire les réponses a ses questions qu’elle n’avait, au final, prononcé qu’à demi mots. Certes, un jour, il aurait a répondre. Il le savait, pertinemment. Il haussa alors très légèrement les épaules, alors qu’elle venait de saisir le papier.

    « Un jour… »

    Il fit alors un pas en arrière, remettant les mains dans ses poches, fâcheuse habitude. Il ne la quittait pas du regard, autant parce qu’il ne le voulait pas que parce qu’il ne le pouvait pas. Il devait se défaire de cette emprise qu’elle avait sur lui, indéniablement. Au plus vite.

    « Appel moi si tu ne trouves pas. J’y serai. »

    S’éloignant toujours de la jeune femme a reculons, il finit par se retourner, alors que son regard cherchait dans la nuit pour trouver celui de la blonde à cause de la distance. Marchant patiemment, il ne voulait pas se retourner, tout s’arrêtait là, la suite serait décidée par elle seule. L’idée lui traversa l’esprit: et si elle ne venait pas, au final ? Alors, il demanderait encore une fois son aide a Nohlan, mais s’en serait fini. Ce serait dure, peut être renoncerait-il au final, mais si ce soir, ou demain, elle décidait de tout arrêter alors… ce serait le point final. Non pas d’une histoire, comme les mots pourraient le laisser croire, mais d’une connivence, incompréhensible, de ce besoin de la savoir en sécurité, de ce besoin de la voir, même une fraction de seconde. La fin de tout. La fin pour lui.
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